Cette enveloppe importante est dégagée suite à la forte croissance des dépenses d'équipement estimée à +32,1% et qui prévoient des autorisations de programme (AP) pour 4 079,7 milliards de dinars. La hausse des dépenses de l'Etat au titre de l'exercice 2015 s'explique aussi par l'évolution des dépenses de fonctionnement qui a atteint +5,5%, soit un budget total de plus de 4 972 milliards de dinars, selon ce projet de loi, contre 4 714,5 milliards de dinars en 2014. La répartition par département ministériel des crédits ouverts au titre du budget de fonctionnement fait ressortir, encore une fois, l'octroi d'un supplément pour le secteur de la défense nationale. Encore dans le PLF 2015, l'armée se taille la part du lion avec un budget qui a franchi le seuil de mille milliards de dinars. Le secteur se voit ainsi octroyer la somme de 1 048 milliards de dinars pour l'année 2015. Dans la loi de finances 2014, le budget de l'armée était de près de 956 milliards de dinars, contre 825 milliards en 2013. La Défense nationale reste, de ce fait, le ministère qui dispose du plus gros budget de l'Etat. En un an, ce département ministériel bénéficie d'une rallonge budgétaire de plus de 50 milliards de dinars ! Ce chèque bien "garni" envoyé à l'adresse de l'Armée populaire se justifie, faut-il le préciser, par la situation sécuritaire difficile à laquelle fait face le pays de par son implantation géographique. L'Algérie évolue, en effet, dans un contexte sécuritaire marqué par des troubles tout le long de ses frontières. L'on peut citer les menaces qui guettent le pays, notamment au Maroc, au Mali, au Niger, en Libye, en Tunisie... Il est à noter que les dépenses de fonctionnement enregistrent, selon ce projet, une hausse sous l'effet des accroissements des dépenses de rémunérations du personnel des administrations centrales et déconcentrées qui augmentent de 6,45% par rapport à la LF 2014. Cette augmentation de 6,45% dans cette catégorie de dépenses intervient sous l'effet combiné de la prise en charge de nouveaux postes budgétaires et du produit de la formation, ainsi que de l'impact des avancements dans les carrières, explique la même source évaluant à 2 104,4 milliards de dinars les dépenses de rémunérations. Le budget de fonctionnement de l'Etat intégrera, en outre, un montant de 310,5 milliards de dinars de provisions groupées couvrant celles destinées aux dépenses éventuelles, l'incidence de la révision de la définition du salaire minimum garanti (SNMG) et d'autres dépenses liées à la protection de personnes âgées, et l'impact éventuel lié aux fluctuations des cours du blé et de la poudre de lait sur le marché international. Dans le montant des dépenses d'équipement, l'on prévoit des crédits de paiement (CP) pour 3 885,8 milliards de dinars et un programme neuf de 1 178 milliards de dinars. Par ailleurs, le document table sur des recettes budgétaires de l'ordre de 4 684,6 milliards de dinars, soit un déficit budgétaire de 4 173,3 milliards de dinars (22,1% du produit intérieur brut (PIB). Ainsi, la proposition du budget de l'Etat pour 2015 table sur des recettes en produits de la fiscalité pétrolière de l'ordre de 1 722,9 milliards de dinars et des recettes non pétrolières de 2 961,7 milliards de dinars. Evoluant sous l'effet de la progression de 3,68% du volume des exportations d'hydrocarbures, la fiscalité pétrolière à recouvrir en 2015 devrait s'établir à 4 357,1 milliards de dinars, générant ainsi une plus-value à verser dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) de l'ordre de 2 634,2 milliards de dinars à la fin de l'année prochaine. Avec un solde prévu de 4 429,3 milliards de dinars à fin 2015 (contre 5 284,8 milliards de dinars prévu à fin 2014), le FRR devra financer une part de 83,3% du déficit du Trésor public (3 489,7 milliards de dinars). Sur un autre plan, les prévisions du budget public pour 2015 avancent un taux de croissance économique de 3,42% globalement et de 4,25% hors valeur ajoutée générée par les hydrocarbures. La valeur du PIB passera, quant à elle, de 18 191,4 milliards de dinars dans la LF 2014 (17 647,5 milliards de dinars en clôture de 2014) à 18 896,1 milliards de dinars dans le PLF 2015. Son taux de croissance passe, toutefois, de 4,5% dans la LF 2014 à 3,4% dans le PLF 2015, alors qu'on prévoit 3,8% en clôture de l'année en cours. Le taux de l'inflation moyen pour 2015 est estimé dans le PLF à 3% contre 3,5% en 2014 (taux de la LF et de clôture de l'année) et à 4% dans la LF 2013 (3,25% en sphère réelle mais données provisoires). Sur un autre plan, le PLF prévoit une augmentation des importations de marchandises de 4,54% en volume et de 6,2% en valeur, soit 65,44 milliards de dollars. Nom Adresse email