Afin d'inciter à des changements et des comportements quant à l'utilisation rationnelle de l'eau, ce produit précieux, chez le citoyen, le ministère des Ressources en eau a récemment lancé un projet consistant en une enquête nationale et un plan d'actions de communication pour le secteur de l'eau, à usage domestique, industriel et agricole. Une première enquête a été menée d'abord à l'est du pays, au mois de mai et juin derniers. Il sont 1700 ménages, plus de 300 agriculteurs et plus de 300 entreprises qui ont été destinataires d'un questionnaire dans lequel ils ont été invités à répondre à certaines questions pouvant définir leurs besoins en matière d'eau. Hier, au siège de l'agence de bassin hydrographique Constantinois-Seybouse-Mellegue, sis à la rue Docteur Calmette, s'est tenu un atelier durant lequel ont été débattus, entre autres, les objectifs de ce projet, confié au consortium PEM-INSER-RUBICUBE, et pour lequel a été dégagée une enveloppe financière de 70 MDA (millions). Ont pris part à ce débat des représentants du ministère des Ressources en eau, les présidents de l'association protection et défense des consommateurs, et de celle pour la protection de l'environnement, les représentants de la presse locale et ceux de la direction des affaires religieuses. Les élus locaux invités ont manqué à cette réunion, alors que les services de la SEACO, n'ont pas été invités au débat. Il était question, en effet, de soulever plusieurs difficultés liées à la disponibilité, à l'utilisation et à la gestion de l'eau. Les intervenants ont estimé que depuis la construction du barrage de Béni Haroun, l'eau est nettement disponible dans les robinets ; des robinets toutefois à sec, des mois durant, dans certaines agglomérations de la wilaya. Un manque qui pousse, par nécessité, les citoyens à ramener de l'eau, parfois douteuse, dans des citernes. Les participants se sont penchés également sur le problème des fuites d'eau, qui enlaidissent plusieurs quartiers. « Ce sont des fuites d'un débit de 10 à 20 l/s », estiment des spécialités en hydraulique. Les services de la SEACO sont souvent mis en cause du fait de leur lenteur à intervenir. Le consommateur est également dénigré pour son gaspillage de ce précieux liquide. Cela dépend de l'éducation et du niveau intellectuel de ce dernier. Enfin, l'on saura qu'un débat similaire aura lieu prochainement à Alger, Oran et Biskra.