Période de vacances et de détente, l'été est là avec son lot de départs et d'arrivées de ressortissants algériens vivant à l'étranger. Les va-et-vient entre la France et l'Algérie arrivent en pole position en termes de fréquences de vols. Chaque année à la même période, les compagnies aériennes font face à une inégalité ou écart entre l'offre de places qu'elles proposent et les demandes grandissantes exprimées par les voyageurs. Si les compagnies aériennes sont soumises à des autorisations d'augmentation du nombre de vols ou de places, les passagers, eux, se trouvent otages de la bonne volonté des directions de l'aviation civile algérienne et française qui n'arrivent pas à s'entendre sur un programme d'aviation équitable et surtout répondant aux attentes des voyageurs. La direction de l'aviation civile (DAC) algérienne accuse le pavillon français représenté par Air France, Aigle Azur et Air Méditerranée, d'opérer un dépassement de 30% pour la liaison Alger-Paris et de 25% pour les liaisons Paris-Oran et Paris-Béjaïa, et ce, au détriment de la compagnie nationale Air Algérie. La DAC a par ailleurs conditionné l'augmentation du nombre de vols pour la compagnie française Aigle Azur, estimé à 1400 sièges supplémentaires durant la période allant du 15 juillet au 2 août, par l'octroi des mêmes capacités à Air Algérie. Cette dernière se trouve pour sa part suspendue à une décision de la direction de l'aviation civile française qui ne vient pas, et la compagnie Aigle Azur est quant à elle soumise à une sorte de « chantage commercial » pour pouvoir participer à décongestionner les aéroports des deux pays. Alors que la demande d'Aigle Azur de renforcer ses capacités de transport avait été émise les 24 et 28 juin dernier, la DAC a attendu 20 jours, soit 2 jours avant le début de l'application de la demande de la compagnie aérienne, pour donner cette réponse laconique et compliquant davantage une situation déjà alambiquée. Qui pense aux passagers ? Nous avons eu peine hier à avoir un interlocuteur au niveau du ministère des Transports. Au niveau de la direction de l'aviation civile, consigne est donnée pour ne pas communiquer. « Vous devez voir avec la direction de la communication », nous dit-on. Quant au chargé de communication qui nous demande de nous référer au seul communiqué rendu public la veille, il a préféré ne plus répondre à nos appels. Alors qu'une saison estivale doit se préparer des mois à l'avance, il est regrettable de constater chaque été, le même schéma de gestion approximative se reproduire.