L'association Assirem Targa Ouzemour, qui n'est particulièrement pas contente des suites données par l'APC de Béjaïa à ses sollicitations, a fini par être reçue dimanche dernier par les élus locaux qui ont promis de prendre en charge ses doléances. Faisant siens les problèmes sapant le quotidien des habitants du gros faubourg de Targa Ouzemour, un appendice de la ville mal viabilisé, le bureau de l'association avait pris attache avec le vice-président de l'APC, chargé des travaux. La liste des contraintes à lever est plutôt longue. Les pistes joignant les villages avoisinants, Takhribt, Ikoubab et Taghzouyt, sont impraticables. Il faut aussi subir un drainage des eaux pluviales déficient. A tel point, explique le président de l'association, M. Moussa Bedhouche, qu'un tracteur passerait avec peine pour aller du campus universitaire vers l'école primaire de Taghzouyt. L'oued Tala Oumal, traversant la cité Matoub, est obstrué en de nombreux endroits. L'anarchique développement urbanistique de la cité en serait pour quelque chose. Dans une requête adressée au président de l'APC, l'association propose l'ouvrage d'un dallage, après un curage évidemment. Une canalisation fermée est même plus indiquée, par mesure de sécurité. Les animateurs de Assirem Targa Ouzemour évoquent le triste accident qui a coûté la vie à un enfant en 2003. Le malheureux avait été emporté par les eaux. La cité Matoub, à quelques mètres du réseau de gaz de ville, n'y est pas raccordée. Les déchets ménagers ne seraient enlevés, dans le faubourg, qu'une fois tous les 12 à 15 jours, et encore, s'insurgent des membres de l'association, cela n'est fait qu'après des coups de gueule. A ce manque d'hygiène s'ajoutent une distribution d'eau homéopathique et un éclairage public défectueux et insuffisant. L'urgence réclamée va au renforcement du château d'eau desservant les quartiers de Targa Ouzemour, en tenant compte de leur interminable extension. Dans la lettre au P/APC, il a été rappelé qu'une sortie conjointe sur le terrain devait suivre mais celle-ci n'a pas eu lieu. Des requêtes ont été aussi envoyées aux directeurs des transports et d'Algérie Télécom pour, respectivement, l'ouverture d'une ligne de transport vers le village Ikoubab et l'extension du réseau téléphonique.