L'attente était longue dans un climat lourd, lundi soir, sur les espaces attenants à la Grande-Poste à Alger-Centre, et l'idole tant attendue, chaba Zahouania, n'a pas été finalement de la partie. Aucune explication n'a été donnée sur ce sujet aux nombreux public venu assister au concert programmé au préalable de la chanteuse raï Halima Mazzi, alias Chaba Zahouania. Celle-ci était pourtant à Kouba deux jours auparavant où le public, venu de partout, jouait des coudes sur la place de la mairie, pour voir la chanteuse qui garde intactes ses cordes et toute l'estime des jeunes qui apprécient sa faconde. Les organisateurs ont trouvé pourtant un ersatz : Aakil, autre jeune loup de ce genre musical apprécié des jeunes, ne devrait pas bouder son plaisir en clôturant la soirée qui a débuté en retard, en reprenant ses tubes qui ont connu un « succès d'estime » surtout parmi le jeune public. « On devait suivre Zahouania sans rien débourser. L'occasion ne s'est pas présentée aujourd'hui, pauvre de nous. Les sans le sou repartiront bredouilles cette fois-ci », regrette un jeune qui affirme ne pas être un habitué des lieux où se reproduit la « diva » de la chanson raï de l'Ouest algérien. Après le passage du groupe tanzanien, ce fut l'occasion de deux jeunes chanteurs tirés par quatre épingles ; l'un reprenant des chansons du répertoire de Michaël Jackson et l'autre des chansons du patrimoine chaoui, de se mettre au-devant de la scène de l'espace attenant à la Grande Poste. Le public chamarré, sevré de ce genre de rencontres, est resté là malgré les quelques bagarres regrettables recensées par-ci par-là. Les auteurs en sont de bandes de jeunes « surexcités », qui ont failli à plusieurs reprises en venir aux mains. La présence importante de policiers les en a dissuadés à chaque fois. Ces policiers en faction partout dans les espaces de la Grande-Poste se sont avérés nécessaires. Mais un hic semble quelque peu ternir cette image ; des chiens, des bergers allemands, ont été ramenés et accrochés aux barreaux, pour dissuader de jeunes récalcitrants d'entrer dans l'enceinte aménagée. « Les vigiles devraient s'y prendre autrement », diront plusieurs familles présentes, qui n'ont pas été importunées. Les chanteurs de la soirée reprendront des mots bien sentis sur la hogra et la misère vécue par beaucoup et sauront toucher plus d'un.