La tutelle n'a pas tenu sa promesse, selon le coordinateur de la Snte, Abdelkrim Boudjenah. Suite à la dégradation de la situation des adjoints de l'éducation nationale, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) menace d'un débrayage de 4 jours à partir du 12 septembre prochain. «Depuis la rencontre du 14 juin dernier avec la tutelle, aucune suite n'a été donnée pour répondre à nos doléances. La tutelle nous a demandé un délai de 10 jours pour satisfaire nos revendications. Malheureusement, elle n'a pas tenu sa promesse et continue sa fuite en avant. Les portes du dialogue sont fermées», a déclaré, hier, le coordinateur national des adjoints de l'éducation, Abdelkrim Boudjenah, lors d'une conférence de presse tenue à Alger. Donc, la rentrée sociale sera chaude pour les adjoints de l'éducation. La protesta à laquelle ont appelé les adjoints de l'éducation se veut une manière de dénoncer «la situation désastreuse de la corporation et la non-prise en charge des revendications». «Nous poursuivrons le débrayage jusqu'à la satisfaction de nos revendications légitimes», a clamé le coordinateur de la Snte. Et d'avertir que le syndicat est déterminé à organiser des sit-in devant le ministère de l'Education nationale, et ce dans le cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ces revendications, rappelle-t-on, sont entre autres, la mise en application de l'article 104 du Statut de la Fonction publique qui garantit la formation aux adjoints de l'éducation, la révision du statut des adjoints de l'éducation sur la base de la catégorie 10 et ensuite la limitation de la mission des adjoints de l'éducation de manière précise et aussi la réduction des heures de travail, l'annulation de l'article 18 qui détermine le rôle exact des adjoints de l' éducation ainsi que la révision de 11 articles concernant les adjoints de l'éducation. Dans le même ordre d'idées, M.Boudjenah a déclaré: «Nous subissons une injustice. La tutelle continue de nous marginaliser. Pourtant nos revendications sont plus que légitimes.» Sur sa lancée, le conférencier a regretté le fait que la tutelle n'ait pas pris en considération leurs revendications lors de la rencontre du 14 juin dernier avec le secrétaire général du ministère de l'Education nationale. «C'est la fuite en avant des responsables qui nous a poussés à entamer un mouvement de débrayage», a-t-il jugé. Les adjoints de l'éducation, rappelle-t-on, ont décrété deux journées de protestation les 5 et 6 juin dernier.