En plus de l'absence d'infrastructures et de commodités nécessaires pour garantir un cadre de vie décent, le chômage et l'oisiveté sont le lot quotidien des habitants des petits villages que compte la commune de Bouarfa. Comptant plus de 36 000 habitants, cette commune, limitrophe de la ville de Blida, demeure classée parmi les plus défavorisées de la wilaya. Elle compte plusieurs petites bourgades, dont, entre autres, Mimèche, Trab Lahmer, El Kalaâ, R'mel et la fameuse cité Driouèche. Les habitants de ces petites localités, lesquelles ont été parmi les plus touchées par les événements tragiques de la décennie noire, demandent aujourd'hui plus d'attention et d'intérêt de la part des autorités locales. Les jeunes du village d'El Kalaâ, livrés au chômage et à l'oisiveté, se disent abandonnés et réduits à vivre dans une localité coupée du monde. Ces jeunes ne rêvent que d'une seule chose : avoir un emploi, n'importe lequel, rien que pour pouvoir fonder une famille et accéder enfin à une vie décente. Pour le P/APC de Bouarfa, cette dégradation du cadre de vie ne va pas perdurer : « Nous avons élaboré plusieurs programmes, essentiellement dans les zones enclavées, afin d'adoucir le quotidien de nos concitoyens. Nous avons commencé par les problèmes les plus urgents qui sont le raccordement aux réseaux du gaz naturel, d'électricité, d'alimentation en eau potable, ainsi que le réseau d'assainissement. Nous avons aussi entamé les projets de réhabilitation de la voirie. » Et d'annoncer que près de 2616 foyers vont être raccordés au gaz de ville d'ici à la fin 2010. « La moitié des travaux liés à ces raccordements sont achevés », soutiendra-t-il. En plus de ces projets, d'autres sont en voie de réalisation, tels que la mise en place du tapis de bitume dans différentes zones, à l'instar de ce qui a été fait au niveau de Baba Moussa et Trab Lahmer. Dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures sanitaires, une salle de soins fermée durant la décennie 90 dans la localité de Fers Arous a été rouverte, il y a quelques semaines. Cette démarche a été accueillie avec beaucoup de satisfaction de la part des habitants de ce petit village et de ses alentours, contents de pouvoir enfin éviter les déplacements vers les polycliniques de Blida.