S'étalant sur six jours, du 25 au 30 avril, la présente édition sera marquée par la participation de troupes et de poètes d'El Bayadh, d'Oran, de Aïn Defla, de Tiaret, de Tissemssilt, ainsi que ceux de Libye, de Tunisie et du Maroc, indiquent les organisateurs. Le ton a été donné, en ouverture, par les cheikhs Belouara, Belkhiri et Nahous, qui semblaient s'accommoder, tant bien que mal, dans un espace qui ne se prêtait guère à des spectacles de rue. Abbas Lacarne, sifflet d'un maître de «alaoui» à la main, ne donnait pas, lui, cette impression. «On n'a pas idée d'organiser une halqa dans un théâtre à l'Italienne, même lorsqu'il s'agit d'une cérémonie officielle d'ouverture», relève, interloqué, un éclairagiste bien au fait d'un art populaire cheminant par métaphores successives, puisées dans le patrimoine oral local. Car, c'est le principe même de la halqa qui est profondément altéré, dans la mesure où celle-ci constitue une forme d'expression directe avec le public. Peut-être que les organisateurs ont voulu éviter aux officiels de se retrouver en pleine rue, nez-à-nez avec un public encore imprégné de la culture orale ? Fort possible. Cela étant, les organisateurs ont retenu les places du 1er Novembre (ex-Carnot), de la Tahtaha, de Faubourg Thiers et de la maison de la culture Kateb Yacine pour la présentation des légendaires halaqate. Parallèlement à une rencontre-débat sur les formes d'expression dans le conte populaire, cette édition du Forum de la halqa donnera lieu à des conférences sur les expériences théâtrales en Algérie et à des représentations et récitals poétiques. Le forum sera clôturé par une soirée artistique et la remise de l'Epi d'or, prix de la meilleure halqa.