Après six jours de compétition artistique, ponctuée par des ateliers de formation au profit des participants sur les différents types de spectacles populaires, la relation entre les expressions théâtrales et le patrimoine de la halqa populaire et l'opération d'écriture et ramassage, le rideau est tombé vendredi passé sur la première édition du Forum maghrébin de la halqa populaire et qui a plongé les places publiques de la ville dans une ambiance festive où se sont relayés les récits de poésie et de medhs, les contes et les chants chaleureux et lyriques. Ainsi, ce coup d'essai, selon les spécialistes, a atteint ses objectifs et a été couronné par la distinction des heureux lauréats des trois prix. À cet effet, l'Epi d'or a été décerné à cheikh Belaourah Mohamed de Sougueur, wilaya de Tiaret et à la troupe du théâtre de l'Epi de Benghazi de Libye (classés ex æquo), l'Epi d'argent a été décroché en ex æquo par cheikh Brahim Benbrik de Takhmaret, wilaya de Tiaret et l'association du théâtre El Kheïma de Tunis. Quant à l'Epi de bronze, il est revenu à cheikh Djillali Allaïli de Mahdia, wilaya de Tiaret. Par ailleurs, deux autres prix ont été aussi décernés : celui du jury pour Abbès Lacarne du café littéraire de Sidi Bel-Abbès alors que le prix d'honneur est revenu à Fadhi Sebbagh de Syrie. Lors de cette cérémonie de clôture, mise en place par les organisateurs du forum, au niveau de la salle du TRSBA, le public présent, composé en général des nostalgiques, a eu droit à un spectacle en guise de halqa, constitué de poésie, d'humour, de chansons et de musique, au bon plaisir de l'assistance qui a apprécié ce genre d'expression scénique, quasiment analogue. Ils ont été animés par cheikh Djillali, les troupes de Tunisie et de Libye. Dans son allocution de clôture, la directrice de wilaya de la Culture Halima Hankour, a salué tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette première édition, en affirmant que “l'art de la halqa populaire est une épreuve de la création et de sauvegarde de notre patrimoine populaire”. Selon les participants, ce rendez-vous mérite l'officialisation, et ce, vu la richesse de l'art pour lequel il est né. Pour Bouziane Benachour, dramaturge et membre du jury, il est “indispensable que cette culture orale soit écrite et filmée afin de la préserver. Ensuite, il faut désormais pour toute participation procéder à une présélection à l'échelle nationale et internationale et ce, afin de permettre aux meilleures troupes et cheikhs de participer à ce forum. J'insiste beaucoup à ce que l'université s'implique d'une manière directe et assidue pour redynamiser cet art immatériel et mette une passerelle pour valoriser des auteurs et les nombreux animateurs”, explique-t-il.