Devant une assistance clairsemée, et en l'absence remarquée des représentants des maisons d'édition, les conférenciers ont abordé divers aspects concernant le livre, et notamment le contrôle bibliographique, sujet sur lequel Abdellilah Abdelkader, enseignant-chercheur à l'université d'Oran, s'attardera particulièrement, vu l'importance du rôle conféré à la bibliothèque nationale d'Algérie, qui est celui de répertorier le patrimoine livresque national et, par conséquent, permettre de le rendre accessible. Concernant ce point, l'intervenant pointera du doigt certains éditeurs, qui, pour des considérations liées exclusivement à la fiscalité, rechignent à soumettre leur production au dépôt légal, ce qui fait que le nombre de titres déposés est de loin inférieur au nombre réel, constat étayé par le chiffre de 10 143 livres non déposés sur 28 402, soit un peu plus de 35%. Il ajoutera que cette situation perdure du moment que les sanctions prévues contre les fraudeurs sont rarement appliquées. De son côté, Soumeya Ezzahi et Lazhar Bouchareb Bouloudani de l'université d'Annaba évoqueront respectivement les avantages liés à l'édition électronique en termes de coût et de commodité et la situation de l'édition en Algérie et dans le monde arabe. Signalons enfin la manière peu bienséante du directeur de la culture de mettre fin à un échange concernant la question des lectorats arabophone et francophone en Algérie, en renvoyant dos à dos, langues arabe et française, et en optant tout simplement pour la langue de bois, il est vrai, dominante de nos jours.