Douze élus sur les 16 membres de la composante FLN au sein de l'APC de Constantine ont tenté un putsch contre le maire, Abdelhamid Chibane en l'occurrence, lui-même candidat, tête de liste du vieux parti unique qui a remporté les élections locales du mois d'octobre 2007. Cette action annoncée, hier, à travers un retrait de confiance, dont une copie sera transmise, apprend-on, à la mouhafadha, a surpris plus d'un. Le soulèvement de ces élus, qu'on dit « proches surtout du premier magistrat de la ville », a été qualifié par ce dernier de « machination » contre sa personne. A notre question sur les mobiles exacts de ce retrait de confiance, Abdelhamid Chibane affirmera, en marge de la session extraordinaire tenue hier au siège de l'hôtel de ville, que « sa candidature aux prochaines élections du sénat, qui se tiendront au mois de décembre prochain, fait obstacle à certains de ses co-élus voulant se porter candidats eux aussi ». Notre interlocuteur annonce que « 5 élus parmi les 12 putschistes ont retiré leurs signatures pour le bon motif : c'est qu'ils ont été induits en erreur ». Selon le maire de Constantine, ses opposants disent « avoir agi suite à des instructions qui leur sont parvenues des plus hautes instances du parti ». Un motif que Abdelhamid Chibane rejette en bloc, le qualifiant d' « infondé ».