Le secrétaire général du Parti de la liberté et de la justice, Mohamed Saïd vient de saisir le Premier ministre Ahmed Ouyahia à propos du retard mis par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à autoriser, conformément à la loi, la tenue du congrès constitutif, condition préalable à l'agrément, indique un communiqué. Dans sa correspondance datée du 26 octobre dernier, ajoute la même source, Mohamed Saïd, candidat à l'élection présidentielle 2009, attire l'attention du Premier ministre sur une telle situation non conforme aux dispositions de la loi organique relative aux partis politiques. Il l'invite à intervenir en exerçant les attributions que lui confère la Constitution, notamment l'article 85 qui stipule que le Premier ministre «veille à l'exécution des lois et règlements» et «veille au bon fonctionnement de l'administration publique». Le communiqué rappelle que le dossier du PLJ a été déposé le 19 mai dernier, et que, peu avant l'expiration du délai légal de 60 jours prévu pour la réponse, les services du ministère de l'Intérieur avaient saisi la direction du parti leur signifiant qu'un «délai supplémentaire» était nécessaire pour achever l'étude. Ce cas n'est pas prévu par la loi qui offre seulement au ministère le choix, dans les 60 jours qui suivent la date de dépôt du dossier, entre la publication au Journal officiel du récépissé de déclaration et le rejet du dossier par décision motivée, conclut-on. En énumérant les péripéties de sa demande d'agrément, le PLJ a tenu à attirer l'attention du Premier ministre, affirmant que ce comportement est contraire avec l'obligation de respect des lois de la part d'une institution de l'Etat en relation directe avec le respect des libertés fondamentales, les droits de l'Homme et du citoyen. Une situation anormale, considère-t-on, en ce sens qu'elle porte atteinte au multipartisme, à la Constitution et la loi sur les partis. Il convient de rappeler que Mohamed Saïd a été crédité de 0,92% de voix lors de l'élection présidentielle d'avril 2009. En mai dernier, il a annoncé avoir officiellement saisi les services du ministère de l'Intérieur pour le dépôt du dossier portant déclaration constitutive du Parti de la liberté et de la justice (PLJ). L'ancien secrétaire général et porte-parole du parti non agréé de Taleb Ahmed Ibrahimi avait souligné que la composante humaine du PLJ est différente dans une proportion de 80% de celle de Wafa. Né en 1947 dans la wilaya de Tizi Ouzou, Mohamed Saïd est licencié en droit public international et diplômé en sciences politiques. Il occupera différents postes de responsabilité, dont ceux de conseiller auprès de l'ambassade à Djeddah, d'ambassadeur à Bahreïn et de ministre plénipotentiaire au ministère des Affaires étrangères. A. R.