Huit personnes, dont 6 policiers, ont trouvé la mort, hier, dans des attaques distinctes survenues à Mossoul (nord de l'Irak) et à Ramadi (ouest), selon une source sécuritaire. Deux personnes, un policier et un civil, ont été tuées dans le centre de Mossoul, au nord de la capitale Baghdad, par des hommes armés qui ont visé, depuis leur véhicule en marche, une patrouille de police. Toujours à Moussoul, deux agents de la circulation ont été tués par balle et un quatrième policier a péri dans l'explosion d'une bombe qu'il tentait de désamorcer. A Ramadi, à l'ouest de Baghdad, trois personnes, dont deux policiers, avaient été tuées dans un attentat à la voiture piégée, précise la même source. Ces attentats interviennent trois semaines après le retrait de l'armée américaine des villes irakiennes, conformément à l'accord de sécurité signé en novembre entre l'Irak et les Etats-Unis et la visite du Premier ministre irakien Nouri Al Maliki à Washington où il devrait faire le point de l'évolution de la situation avec le président Barack Obama. Ce regain de violence semble avoir donné des idées à ce dernier qui a décidé, hier, d'augmenter « à titre temporaire » les effectifs de l'armée américaine à 22 000 hommes, en Irak et en Afghanistan. « Sur recommandation du secrétaire à l'armée de terre, Pete Geren, et du chef d'état-major de l'armée de terre, le général George Casey, et avec le ferme soutien du président, j'annonce aujourd'hui la décision d'augmenter à titre « temporaire » le nombre des troupes de 22 000 hommes », a déclaré le secrétaire d'Etat à la défense, Robert Gates, au Pentagone.