La cité résidentielle des 140 Logements, sise à la sortie nord-ouest de la ville de Bouira reflète une image hideuse et désolante. A notre déplacement sur les lieux, nous avons constaté de visu que les habitants vivent dans des conditions très précaires. Des citoyens rencontrés sur les lieux ont soulevé plusieurs problèmes. « Des dizaines de familles vivent dans des garages qu'elles ont loué à raison de 5000 DA le mois, nous vivons le calvaire », dira un habitant. Nos interlocuteurs affirment, par ailleurs, que la situation est alarmante durant la saison hivernale. Plusieurs habitations sont inondées, et à maintes reprises il fallait l'intervention des éléments de la Protection civile. Un citoyen nous exhibe un document. Il s'agit d'une attestation d'intervention délivrée par les services de prévention de la Protection civile de la wilaya, « Une femme enceinte a été sinistrée », atteste un autre. Sur ce il dira qu'au mois de janvier dernier « toute notre maison était envahie par les eaux, une hauteur de 40 cm ». Il ajoute aussi , « mon enfant de six mois développe une insuffisance respiratoire à cause des conditions lamentables où nous vivons, il n'y a aucune aération ». Une autre famille interrogée lance « nous vivons à cinq dans ce local aménagé en une seule pièce pour un loyer de 3500 DA ». Le père de la famille affirme qu'aucune commodité n'existe « ni eau, ni l'électricité ». D'autre part, les habitants de cette cité déclarent que les services de l'OPGI de Bouira ont procédé au recensement de ces familles pour un éventuel recasement. Au niveau de ce quartier, la situation est déplorable. La dégradation des conditions d'hygiène est aussi au quotidien. Des ordures sont éparpillées partout. Les routes ne sont pas revêtues, ainsi que des gravats et des amas disposés parterre suite aux travaux d'aménagements de quelques appartements. Dans le même sillage, et tout près des habitations, des mares d'eau stagnée dégageant des odeurs étouffantes. Face à cette situation, le risque de prolifération des différentes épidémies, notamment les maladies à transmission hydrique (MTH) en cette période estivale n'est pas à écarter. D'ailleurs, un cas de typhoïde a été enregistré. Il s'agit, selon les présents d'un enfant de 7 ans qui a été hospitalisé. D'autre part, l'éclairage public n'est pas opérationnel. L'aménagement urbain fait aussi défaut. Aucun espace vert n'existe à la cité des 140 Logements. Nos interlocuteurs ont affirmé que plusieurs requêtes ont été adressées aux autorités locales dont ils revendiquent une prise en charge de leurs doléances. Ghania Mokdad , Salima Boubekeur