Le nombre des victimes de la circulation devrait sensiblement baisser au terme de cette année 2005, ont estimé de nombreux participants au regroupement régional des chefs de brigade de la circulation routière. Organisé sur deux journées à Constantine, dans le cadre champêtre de l'Ecole de police de Sidi Mabrouk, ce regroupement a été animé par Aissa Naïli, S/D de la prévention et de la circulation routière à la DGSN, en présence du chef de la sûreté de wilaya, du commandant du groupement de la Gendarmerie nationale, du directeur des transports et de 127 cadres et chefs de brigade de la circulation routière représentant 16 wilayas de l'est du pays. La loi 01/13 relative à l'organisation des transports routiers et le nouveau texte de loi modifiant et complétant la loi 01/14 concernant l'organisation, la sécurité routière et la police de la circulation routière ont été traités sous tous leurs aspects et sous tous les angles par le porte-parole de la DGSN. Les débats qui ont suivi ont permis à tous les participants d'en mesurer la portée, notamment en terme de préservation de vies humaines à travers surtout le durcissement des mesures répressives et l'application stricte des sanctions administratives et pénales prévues par ces textes de loi. Ils ont également mis en exergue tous les autres paramètres liés à l'aggravation du phénomène de la criminalité routière, entre autres les dépassements commis par des automobilistes se croyant au-dessus des lois, bafouant le code de la route comme bon leur semble, n'hésitant pas au passage à prendre de haut et quelquefois même proférer des injures ou menacer des agents de la circulation routière dont le seul tort aura été de faire leur boulot, nonobstant tout autre considération. Sur la base du principe que nul n'est au-dessus des lois, surtout quand la vie humaine est en jeu, chacun a ressenti le sentiment très fort que la carte qui va être jouée sera gagnante, à la condition sine qua non que la machine judiciaire prenne correctement le relais en appliquant la loi et en rejetant tout passe-droit. Un vieux réflexe qu'il est, en effet, essentiel de bannir si l'on veut réellement que les bilans fournis par les services de la sécurité routière et de la Gendarmerie nationale ne soient plus le miroir d'une hécatombe (il n'y a pas d'autre mot !) qui endeuille bon an, mal an des milliers de familles, sans oublier les milliers d'handicapés à vie qui ont eu la chance, ou plutôt la malchance, de survivre aux accidents de la circulation dont ils ont été les malheureuses victimes. Lors de la conférence de presse qu'il a tenue en marge des travaux de ce regroupement, le porte-parole de la DGSN a expliqué en détail les 19 cas d'infractions graves justifiant un retrait immédiat du permis de conduire. Entre autres l'excès de vitesse ou le doublement dangereux pour ne citer que ces deux cas de figure. Il a également évoqué le processus de mise en œuvre du contrôle technique et la nécessité de renforcer les ralentisseurs aux endroits stratégiques, de veiller avec plus de rigueur au respect des normes de fixation des conteneurs transportés par les semi-remorques et qui ont souvent été à l'origine de très graves sinistres. Dans ce contexte, il a appelé à une vigilance sans faille et à une application rigoureuse des dispositions réglementant ces aspects. Par ailleurs, dans l'une de ses interventions, il a passé en revue les différentes modalités de l'organisation des transports routiers et du rôle que doivent jouer les services concernés de la Sûreté nationale , en étroite relation avec l'ensemble de leurs partenaires, une condition qu'il juge indispensable dans le canevas tissé pour éliminer ou, du moins réduire, la criminalité routière.