Les habitants de la cité dite Haï Aoudia Saïd, dans la commune de Corso se disent « oubliés par les autorités ». Ils relèvent qu'« aucune infrastructure parmi celles qui y ont été réalisées n'est mise en service malgré nos réclamations incessantes quant à leur ouverture ». « Notre centre de soins, réceptionné depuis plus d'une année reste toujours fermé. Les responsables auxquels nous avons soumis le problème nous opposent l'argument du manque de matériel et de personnel médical, alors que la nouvelle carte sanitaire prévoit la médicalisation de toutes les infrastructures de soins du pays », lance un habitant du quartier avec colère. Celui-ci trouve « inadmissible » le fait de laisser fermée cette infrastructure, réalisée à coût de millions de dinars au moment où les habitants parcourent plus de deux kilomètres pour une simple consultation médicale. À en croire les habitants du village, ce centre a déjà été visité, il y a plus d'une année, par le wali qui aurait demandé aux responsables du secteur de le doter en équipements nécessaires en vue de son ouverture, mais en vain. Le même problème concerne également l'annexe de l'APC, construite depuis des années sans qu'elle ne soit bénéfique aux habitants de la cité. « Nous n'avons jamais cessé de réclamer son ouverture, mais cela ne s'est pas produit à ce jour, en dépit du grand nombre d'habitants qui y résident », se plaignent les habitants avant de rappeler les multiples désagréments qu'ils subissent à cause des déplacements quotidiens vers le chef-lieu pour se faire délivrer leurs documents. En outre les résidents relèvent le manque d'infrastructures de jeunes au niveau de leur quartier. « Nous n'avons qu'un petit stade dont l'état dissuade nos jeunes de s'y rendre pour pratiquer le sport », déplorent-ils.