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Bou Roumi (El Affroun) : Des citoyens laissés pour compte
Publié dans El Watan le 04 - 08 - 2010

Les habitants de cette agglomération de la Mitidja tentaient, encore une fois, d'attirer l'attention des élus locaux de la commune d'El Affroun, dont ils dépendent administrativement, sur la dégradation de leur cadre de vie dramatique et inhumain. Leur principale revendication à trait à la délocalisation des deux décharges publiques situées l'une sur le côté sud et l'autre au niveau de l'oued, à quelques mètres de la cité. Depuis plusieurs années déjà, les habitants de cette agglomération de 2500 âmes, située entre la commune de Mouzaïa et celle d'El Affroun, avaient alerté les autorités locales sur les dangers qui planent sur la santé des habitants, que générent ces deux décharges. Si, en hiver, ce sont les odeurs nauséabondes, insupportables provenant de ces lieux où sont déversées les ordures ménagères des villes de Mouzaïa et d'El Affroun, que respirent malgré eux les pauvres citoyens, en été, ce sont les gigantesques nuages de fumée émanant des deux décharges publiques qui nuisent considérablement à la santé et à la quiétude des citoyens de Bouroumi. La fumée provenant de ces deux décharges est permanente, de jour comme de nuit.
Selon une source médicale, 30% de la population est asthmatique. «A Bouroumi, dans chaque maison, il y a un asthmatique», soutient un sexagénaire du quartier. Ce sont surtout les personnes âgées, les bébés et les personnes qui présentent déjà des bronchites chroniques qui sont les plus vulnérables. «Ces manifestations de colère sont les conséquences de promesses non tenues par l'APC d'El Affroun», affirme un citoyen, et de poursuivre : «Nos enfants souffrent depuis plusieurs années déjà des effets nuisibles de cette fumée toxique, à cause des produits brûlés qui proviennent des décharges.» En ces temps de canicule, les habitants ne peuvent même pas ouvrir leurs fenêtres, surtout la nuit, nonobstant les quantités de cendres qui atterrissent dans leur cour. Les deux décharges de Bouroumi ne sont pas clôturées et la seule personne chargée du gardiennage quitte les lieux à 18h.
«Ce qui permet à de jeunes désœuvrés de mettre le feu aux ordures, pour mieux récupérer les objets durs», nous dira, désemparé, un élu local. Notre interlocuteur nous révélera toutefois que le problème des deux décharges publiques connaîtra très prochainement son dénouement. «Un incinérateur, installé dans la région de Aïn Romana et dont les travaux de réalisation ont démarré en avril, sera opérationnel dans six ou huit mois. En attendant, nous procéderons, pour la décharge réservée à notre commune d'El Affroun, à l'enfouissement des ordures à l'aide d'un bulldozer».
Une solution qui ne semble pas faire l'unanimité au sein de la population qui demande la délocalisation pure et simple de la décharge. Parmi les autres revendications soulevées par les protestataires, l'aménagement urbain et l'éclairage des ruelles restent aussi leur préoccupation.
«Le projet concernant les travaux d'aménagement urbain, dont le montant de réalisation s'élève à 2 milliards 800 millions et qui a été confié à la DUCH, débuteront incessamment», nous confie le même élu. Sur place, des citoyens nous ont fait part de leur mécontentement, concernant la qualité des travaux. «C'est du bricolage. Il existe plusieurs malfaçons dans les travaux concernant le réseau d'assainissement», relève un habitant. Un autre problème, auquel sont confrontés les habitants du quartier et qui leur crée beaucoup de désagréments, est celui relatif au marché hebdomadaire des véhicules. «Chaque dimanche, ce sont des centaines d'automobilistes qui envahissent les ruelles, créant des embouteillages monstres et des tracasseries aux habitants avec la poussière qui est soulevée au passage des véhicules. Nous demandons qu'il soit transféré ailleurs», réclament les habitants. «Impossible ! », rétorque l'élu de l'APC, avant d'argumenter : «Le marché des véhicules est une source d'entrée d'argent pour la commune, évaluée à 4 millions de dinars par an. Le site sera par contre aménagé et clôturé pour éviter les débordements constatés». Les protestataires ont fait état, également, de coupures récurrentes d'eau potable : «Nous n'avons droit qu'à une heure tous les deux jours pour remplir nos jerricans», se plaint un sexagénaire.
Un autre problème a été exposé aux autorités locales et wilayales, c'est celui lié au logement social. Habitant dans la promiscuité, certains trouvent anormal le fait que depuis 2005, trois familles seulement originaires de Bouroumi aient pu bénéficier de logements sociaux. Si le problème des deux décharges publiques reste le souci majeur des habitants qui n'ont que trop souffert des effets néfastes des fumées, potentiellement cancérigènes provenant de ces lieux de pollution extrême, d'autres revendications, comme la sécurité, le transport scolaire, une salle de lecture, la réhabilitation de la passerelle ne sauraient être occultées pour une population qui se dit marginalisée depuis plusieurs années et qui n'a pratiquement jamais bénéficié de projet de développement, ni d'amélioration de son environnement.


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