Le président français, 54 ans, a été victime d'un malaise vagal alors qu'il faisait un footing à Versailles hier matin. Il a été admis à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce l Le Premier ministre, François Fillon, est rentré à Paris. Paris. De notre correspondant Il a éclipsé malgré lui l'arrivée du Tour de France à Paris. Nicolas Sarkozy a été hospitalisé dimanche à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. Le président français, 54 ans, faisait un footing à Versailles, où il passait son week-end à la résidence de la Lanterne, quand il a été victime d'un « malaise vagal considéré comme mineur », a annoncé l'Elysée. Le malaise vagal est une brève perte de connaissance due à la suractivité du nerf vague, dont le rôle est de ralentir le rythme cardiaque. Les syncopes vagales sont particulièrement spectaculaires mais ne présentent pas de danger pour le patient et ne nécessitent pas de traitement spécifique. C'est vers 13h30 que Nicolas Sarkozy aurait eu son malaise, alors qu'il faisait son jogging. Il a été immédiatement pris en charge par son médecin. Selon Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, Nicolas Sarkozy, toujours hospitalisé en fin d'après-midi au Val-de-Grâce à Paris, « va bien » et « parle normalement avec le personnel soignant ». L'hôpital du Val-de-Grâce est un établissement militaire sis boulevard du Port-Royal, dans le Ve arrondissement de Paris, qui accueille de nombreuses personnalités politiques. C'est là notamment qu'avait été admis Jacques Chirac après un accident vasculaire cérébral en septembre 2005, mais aussi le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Devant l'hôpital militaire dans lequel Mme Bruni-Sarkozy est apparemment présente, le trottoir a été fermé à la circulation. Des agents de la sécurité de l'Elysée filtrent l'entrée de l'hôpital sous le regard de nombreux policiers et journalistes. La chaîne de télévision iTélé cite un témoin qui aurait vu le président « s'écrouler » alors qu'il était en train de courir dans le parc du château. Peu de temps après, selon le même témoin, l'épouse du président, Carla Bruni-Sarkozy, est arrivée à moto sur les lieux où M. Sarkozy était pris en charge par son médecin personnel. Son épouse aurait affirmé à des amis que Nicolas Sarkozy quitterait l'hôpital dès que les examens médicaux seraient terminés. Les dernières informations sur sa santé remontent au 3 juillet dernier, quand le service médical de l'Elysée avait annoncé que des examens cardiovasculaires et sanguins pratiqués sur Nicolas Sarkozy s'étaient révélés « normaux ». Le premier bilan, publié le 24 mai 2007, certifiait que son état de santé était « bon et intégralement compatible avec l'exercice de ses fonctions présidentielles ». Pendant la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy s'était engagé à la plus grande transparence sur le sujet en promettant de publier régulièrement son bulletin de santé pour rompre avec la pratique de ses prédécesseurs. Cependant l'Elysée n'avait pas communiqué lorsque Nicolas Sarkozy avait été hospitalisé dans le plus grand secret le 21 octobre 2007 à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. Une « petite intervention à la gorge » confirmée trois mois plus tard par son porte-parole de l'époque, David Martinon, qui avait expliqué que la présidence ne communiquerait pas sur les « petits bobos de la vie de tous les jours ». La classe politique s'est montrée solidaire. Première personnalité à réagir, le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a souhaité « un prompt rétablissement au président, qu'il aille très bien très vite », en marge de la cérémonie d'arrivée du Tour de France à Paris. Des vœux repris par la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry.