De nouveau, les dissensions font rage entre les élus à l'assemblée communale de Sidi Bel Abbes. Avant-hier, quatorze élus ont appelé à la tenue d'une session extraordinaire pour débattre de la situation d'une assemblée décriée de toutes parts et considérée comme un « appendice d'une administration omnipotente », disent-ils. Des élus représentant plusieurs partis politiques dénoncent, en effet, une gestion très peu transparente des affaires de l'APC par un exécutif qui peine, depuis quelques mois, à concrétiser son programme d'action. Dans une plate forme de revendication portant sur quinze points, ces élus font état d'un chevauchement dans les attributions de certaines commissions et du manque de cohésion dans l'action de l'exécutif. « Les élus locaux ne disposent d'aucun pouvoir réel et se retrouvent, de ce fait, désarmés face aux nombreux problèmes exprimés par les citoyens », nous ont déclaré des élus. La prise en charge effective des doléances des citoyens ainsi que le suivi de certains dossiers jugés prioritaires est également mise en avant par les signataires de la plate forme de revendication. Selon nos interlocuteurs, il est notamment question d'examiner les attributions et activités de la commission du patrimoine lors de la session extraordinaire dont ils revendiquent la tenue. Les nombreuses décisions de fermeture de commerces et d'établissements classés prises par ladite commission, qualifiées d'« abusives » par de nombreux élus, n'ont pas manqué, disent-ils, d'alimenter la vox populi et provoquer la colère d'un grand nombre de commerçants. « Des décisions irréfléchies et parfois sans fondement légal de ce genre portent un sérieux coup à l'assemblée dont la crédibilité est déjà bien entamée », affirment les élus protestataires.