Les résidentes de la cité universitaire d'El Alia affiliées à l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA) dénoncent, dans un rapport écrit, la situation lamentable dans laquelle elles vivent à l'intérieur de cette cité. Elles citent en premier lieu des contraintes, tel le délestage électrique « depuis le 8 janvier 2005 jusqu'à nos jours ». Cette situation, expliquent-elles, a sérieusement entravé le déroulement des révisions des cours en cette période d'examens. La même cause a plongé les résidentes dans un froid glacial durant les nuits de cet hiver. Selon elles, la directrice, sollicitée pour s'expliquer sur les coupures régulières d'électricité, s'est refusée à tout dialogue. La réaction de la directrice a, ajoutent-elles, accentué le courroux des résidentes qui ont entamé un mouvement de protestation tout en restant dans la légalité. D'après les résidentes adhérentes de l'UNEA, « la directrice accuse un manque de compétence flagrant dans la gestion, notamment, d'une cité universitaire ». En guise d'argument, elles indiquent que « la responsable de la cité a insulté les résidentes qui avaient organisé un rassemblement à 23 h et qui a regroupé 4000 filles ». Les résidentes affirment que l'intervention, plus tard, du DOU (directeur des œuvres universitaires) de la région Est a exacerbé la colère des protestataires qui ont compris que le DOU « a tenté de semer la zizanie entre elles ». Les résidentes, reconnaissent-elles, ont enfermé la directrice durant une journée pour manifester leur mécontentement. La directrice de la cité El Alia, jointe hier par téléphone, déclare, quant à elle, ne jamais refuser le dialogue avec les résidentes. Concernant les coupures d'électricité, la responsable de la cité dira : « Il y a un problème de chauffage qui a amené les résidentes à opter pour les résistances. Vu cette importante consommation, on procède à des délestages pour éviter un black-out dans la cité. Dans quelques pavillons, la coupure se fait entre 18 et 19 h, tandis que dans d'autres, c'est entre 20h et 21 h ». S'agissant de la mauvaise gestion dont elle est accusée, la directrice demande aux résidentes de faire une comparaison entre septembre 2004 et maintenant. « J'ai pris mes fonctions en septembre. Je suis prête à tout contrôle de la tutelle ou de la cour des comptes », annonce-t-elle en concluant : « Les résidentes de l'UNEA veulent mon départ car elles ont perdu leurs privilèges dans la gestion de la cité. »