La commune de Mouzaïa, qui comptait 60 000 habitants au dernier recensement, est essentiellement à vocation agricole. Elle est la seule commune dans la wilaya qui renferme 50 fermes agricoles, installées sur des terres fertiles. De commune riche et prospère grâce à ses vergers et champs agricoles s'étendant sur une vaste superficie dans la Mitidja ouest, elle est devenue prisonnière de cette prospérité. Hier, les domaines agricoles fonctionnaient dans une pleine autonomie en prenant en charge tous leurs problèmes de gestion et d'environnement. Aujourd'hui tout a changé, en mal. Les exploitations agricoles collectives ou individuelles ont délaissé ses tâches. En plus, un phénomène social est venu s'agripper autour de ces fermes avec la prolifération de véritables agglomérations et constructions anarchiques avec un manque de réseaux d'assainissement, d'eau potable, d'éclairage et routes. Plus de la moitié des habitants vivent dans ces fermes. C'est devenu un véritable casse-tête pour la commune. Le problème notable est celui des fosses septiques qui favorisent la prolifération de maladies infectieuses. La commune est mise devant un fait accompli qui se traduit par la nécessité de mettre en place de véritables plans de réaménagement et d'assainissement. Dans ce cadre, elle a entamé des travaux de goudronnage d'un premier tronçon de route de 3 km à Haouch Kébir, touchant trois EAC et trois fermes. Le deuxième s'étend sur 4 km englobant 5 fermes à Haouch Zouaghi. De plus, ces localités ont été raccordées en réseau de gaz à 100%. La cité Beni Chougrane devra bénéficier du goudronnage des routes. Pour ce qui est des besoins du chef-lieu en logements sociaux, Djilali Echouf, P/APC de Mouzaïa, a introduit une demande de révision du Pdau, touchant la partie située entre le canal et l'autoroute pour une superficie de 40 ha. Il prévoit d'installer un complexe sportif, un lycée, une auberge de jeunes et un hôpital. Le reste sera réservé au logement pour atténuer la demande qui s'élève à plus de 8000 logements. Le premier magistrat de la ville des eaux propose de trouver une solution appropriée au problème de décharge publique, en prévoyant un centre d'enfouissement pour les quatre commune de l'ouest de la wilaya pour éviter les décharges qui pour le moment s'effectuent dans l'oued Bouroumi, et mettre ainsi fin à la pollution.