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Une commune en jachère
OUAGUENOUN
Publié dans L'Expression le 04 - 06 - 2008

Après la mort de l'agriculture, surviendra inévitablement la disparition de l'activité commerciale.
Située au coeur de la vallée du Sébaou, à quelque quinze kilomètres au nord est la ville de Tizi Ouzou, Ouaguenoun est une commune composée de grandes surfaces agricoles exploitables. Dotée d'un barrage avec de nombreuses retenues collinaires et d'une multitude de forages, pour une surface agricole totale de 3978ha, elle pourrait, sans nul doute, prétendre à une vocation agricole. Hélas, cette région demeure l'une des plus pauvres de la wilaya de Tizi Ouzou. Pire encore, elle ne trouve même pas un créneau à exploiter pour faire démarrer son développement.
Après les échecs successifs de politiques nationales de développement de l'agriculture, les terres fertiles de la commune de Ouaguenoun sont restées en jachère et en proie à une extension urbaine des plus anarchiques et des plus catastrophiques.
Malgré les efforts des autorités locales, cette région fait face à la diminution de sa surface agricole à cause d'une urbanisation «sauvage». Dans les années 70, la région a effectué un démarrage dans son développement grâce à la politique de dynamique agricole. Elle a vu la naissance de villages agricoles aux alentours des retenues collinaires et du barrage de Djebla. La plaine avait retrouvé alors sa véritable vocation, mais c'était juste pour quelques années.
Depuis le début des années 80, les surfaces utiles à l'exploitation se rétrécissaient comme une peau de chagrin. Le béton a avalé des hectares au vu et au su des autorités, occupées à observer le développement d'une urbanisation incontrôlable. Malgré les lois successives régissant l'occupation du sol, à l'instar de l'article interministériel du 13 septembre 1992 sur le droit à la construction d'habitations qui limite l'utilisation des terres agricoles, ces dernières continuèrent à subir ce fléau dévastateur.
Cette décision ministérielle n'a pas pu empêcher la commune de voir naître des zones urbanisées dépassant de très loin l'esprit de cet article.
A bien observer les plaines du Sébaou, il est à constater une gigantesque agglomération qui s'est constituée aux abords de la route qui relie la ville de Tizi Ouzou aux communes côtières de Tigzirt et Azeffoun. La concentration de la population sur cet axe est venue freiner tous les Pdau (Plan de développement et de planification urbaine) élaborés depuis 1986.
En ce temps-là, pour rappel, ces derniers prévoyaient la construction de la nouvelle ville à Tamda, dans la commune de Ouaguenoun. Cette assiette foncière est, à présent, occupée par la construction de la cité universitaire d'une capacité d'accueil de 400 lits. Ces plans de développement étaient conçus pour deux objectifs. D'abord, pour une préservation des terres à vocation agricole puis, en perspective, construire une ville nouvelle avec tous les moyens nécessaires pour sa viabilisation.
Mais, pour des raisons liées essentiellement à la nature juridique des terres en Kabylie, ce genre de projet relève de l'utopie. Tout d'abord, même des décennies après l'Indépendance, il s'avère impossible de changer par quelque loi que se soit la nature de la relation du citoyen à la terre de ses ancêtres.
Demeurant dans l'indivision entre les membres de la famille, celle-ci ne peut faire l'objet d'un quelconque plan de développement. De même que de vouloir déplacer les populations vers des villes nouvelles créées à l'instar de celle que nous avons citée. Les villages de la commune ont effectué des ruées vers cet axe routier desservi par la CW34 et la CW74. En l'espace de deux décennies, il a été formé une grande ville linéaire de quelque 25 kilomètres, qui s'étend de Tikobaïne, chef-lieu de la commune de Ouaguenoun, jusqu'au Pont de Bougie, aux portes de la ville de Tizi Ouzou.
Tous les investissements des citoyens sont venus se concentrer sur cette route. Il est à relever également que les investissements en question concentrés sur cette route sont des commerces et des services. Quant aux investissements de production, ils sont pratiquement inexistants. Cependant, les spécialistes en urbanisme avertissent sur les retombées de ces occupations spontanées et anarchiques.
La concentration des commerces et des habitations sur un axe routier génèrent inéluctablement une saturation de la circulation. La route, dans quelques années, nécessitera une voie d'évitement c'est-à-dire une déviation. En conséquence à cette opération, tous les commerces seront étouffés et encore une fois la commune retombera dans une pauvreté engendrée par ses propres richesses.
Ainsi, après la mort de l'agriculture qui devait installer la commune de Ouaguenoun parmi les communes les plus riches d'Algérie, surviendra la mort des activités commerciales causées par les apports de l'émigration algérienne, en devises.
Dans l'avenir, les plans de développement devront incorporer les données sociologiques des populations, estiment les spécialistes consultés.


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