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MEDEF
Les Français frileux
Publié dans El Watan le 10 - 02 - 2005

Il faudra certainement quelques semaines encore pour apprécier le bilan de la visite, en Algérie, de la délégation du MEDEF (association du patronat français).
L'embarras des Algériens à évoquer les aspects « concrets » du séjour de deux jours de la centaine de capitaines de l'industrie française pourrait rendre compte toutefois d'un résultat mitigé. Contrairement aux attentes, les tête-à-tête des opérateurs français avec les membres du gouvernement et hommes d'affaires algériens n'ont pas débouché sur la signature de contrats en masse. A l'exception de l'annonce de négociations entre le groupe franco-belge Suez de services aux collectivités et l'Algérienne des eaux (ADE) portant sur la gestion et la maintenance du réseau d'eau potable de la capitale, aucune déclaration officielle concernant l'intention d'industriels français d'investir, à terme, dans le marché national n'a été faite. Des sources ont bien fait part, « en off », de discussions avancées portant sur la cession de « marchés spécifiques ». La situation ne change néanmoins pas grand-chose à la donne. Cela démontre, au contraire, que la coopération économique algéro-française reste globalement basée sur les échanges commerciaux et que les tentatives des deux gouvernements destinées à ouvrir la voie aux investissements privés sont, pour le moment, inopérantes. Le premier responsable à être probablement contrarié par l'issue de la visite du MEDEF à Alger est le ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou. Ces derniers mois, le grand argentier du pays a investi des efforts importants pour convaincre les industriels français de s'impliquer davantage dans le marché algérien. Pour y parvenir, Abdelatif Benachenhou a dû même se déplacer à Paris, à de nombreuses reprises, pour « travailler au corps » les patrons français. L'Elysée, qui a également, à travers l'accord financier d'un montant de deux milliards d'euros conclu l'été dernier avec les autorités algériennes, a fourni aussi sa part d'efforts pour encourager les compagnies françaises à s'« installer » en Algérie. Et à cet instant, il doit se montrer déçu aussi de la frilosité, presque coutumière, manifestée par les opérateurs du MEDEF à l'égard de l'Algérie. Les opérateurs français, qui en sont à leur quatrième voyage en Algérie en cinq ans, n'ont, à titre d'exemple, consenti que 21 millions d'euros d'investissements en 2003. Ce résultat rachitique - qui contraste avec la qualité des liens politiques qui existent entre Alger et Paris - reste difficilement explicable quand on sait que les investisseurs français n'hésitent pas à se hasarder dans des pays autrement plus risqués que l'Algérie. Cela à supposer que c'est effectivement le « risque Algérie », pourtant considérablement revu à la baisse ces dernières années, qui bloque encore les membres du MEDEF. Qualifier d'excessives, les craintes des opérateurs étrangers à l'égard du marché national ne veulent pas dire que les problèmes n'existent pas. L'Algérie ne les élude pas. Le ministre des Finances a d'ailleurs longuement disserté sur la question lors de sa rencontre avec les membres du MEDEF. Mais dans le cas présent de l'Algérie, les problèmes inhérents aux réformes n'apparaissent pas aussi un argument pouvant être mis en avant. Les investissements engagés par les Chinois, les Espagnols, les Italiens et les Américains dans les différents secteurs d'activités prouvent que le business est possible en dépit de tout. Au-delà, l'Algérie présente tout de même des avantages comparatifs et des atouts que peu de pays dans la région peuvent se targuer d'avoir : des ressources financières à profusion et des indicateurs économiques sains. La prudence des entreprises françaises pour lesquelles le marché algérien est pourtant d'une grande importance - étant donné qu'elles y placent leurs produits (la France est l'un des premiers fournisseurs de l'Algérie) - risque à terme de mettre dans la gêne les gouvernements algérien et français qui prônent un rapprochement tous azimuts. L'Algérie et la France doivent d'ailleurs signer un Traité d'amitié durant cette année. L'attitude du MEDEF démontre néanmoins que la logique des affaires ne suit que très rarement les raisons d'Etat. Et la logique des hommes d'affaires français, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, leur dicte visiblement de ne retenir, pour le moment, uniquement que les 50 milliards de dollars mis sur la table par l'Algérie.

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