Ils demandent aujourd'hui à Boubakeur Benbouzid, par le biais d'une lettre, dont nous détenons une copie, «d'agir pour mettre fin à un scandale qui déshonore le secteur de l'éducation». Les plaignants dénoncent la décision de la direction de l'éducation de muter une enseignante, professeur de mathématiques, vers un autre établissement scolaire, situé à la cité Benchergui. Aucune accusation n'a été retenue contre cette dernière par la commission ministérielle dépêchée en juillet passé. Cependant, chose étonnante, alors qu'elle devait passer en conseil de discipline, et que celui-ci a été reporté pour une date ultérieure, voilà qu'on la convoque pour autre chose : elle est appelée à choisir un CEM vers lequel elle serait mutée. Son tort n'était autre que celui d'avoir dénoncé les dépassements en question, ainsi que «le comportement incorrect du directeur du CEM», selon les mots de ses collègues. Ces derniers dénoncent également le fait qu'aucune mesure disciplinaire n'a été prise à l'encontre des deux enseignantes de langues française et anglaise, impliquées dans «11 cas de falsification sur les 18 découverts». Refusant de se prononcer sur le cas de l'enseignante mutée d'une manière cavalière, voire irréfléchie, le directeur de l'éducation, Abdellah Allam, nous dira, à propos des deux enseignantes impliquées dans l'affaire des falsifications, que «la commission paritaire a prononcé le déplacement d'office, une sanction de 3ème degré, de l'une de ces dernières, et elle statuera sur le cas de l'autre au cours de cette semaine». Selon ce même responsable, le directeur du CEM, partie prenante du conflit, passera, quant à lui, devant le conseil de discipline aujourd'hui. Selon le rapport de la commission ministérielle, les cas de falsification incombent à ce responsable ainsi que l'autorisation des cours supplémentaires, et la mauvaise gestion de l'établissement sur le plan administratif et celui pédagogique. Selon des documents officiels en notre possession, et pour ne citer que deux cas, «des élèves ayant été renvoyés de leurs CEM, se sont retrouvés scolarisés à Fadila Saâdane. D'autres, qui devaient refaire leur 3ème année, ont été admis en 4ème à ce même CEM».