Le directeur de l'établissement scolaire Fadila Saâdane, Mohamed Latafi, est passé en conseil de discipline avant-hier, après deux reports successifs, pour répondre de ses actes, entre autres, «falsification des notes des élèves et mauvaise gestion du CEM sur le plan administratif et pédagogique». La commission paritaire a décidé de lui infliger une mise à pied de 8 jours, une sanction de 3è degré, a-t-on appris de la direction de l'éducation. L'on comprend, en effet, qu'elle n'a pas retenu l'accusation de falsification des notes, et a plutôt minimisé les dépassements, dénoncés par 12 enseignants, au seul fait de la mauvaise gestion. Ces derniers, opposants au directeur, au comble de l'indignation, qualifient la décision de la commission de discipline de «scandaleuse» puisque elle a occulté les autres dépassements. Concernant le cas des deux enseignantes, d'anglais et de français, auxquelles incombent des cas de falsification, selon le rapport de l'enquête de la commission ministérielle, rien n'a encore été décidé jusqu'à présent. Rappelons que la commission paritaire avait déjà annoncé le déplacement d'office, une sanction de 3ème degré, de l'enseignante d'anglais. Mais, la mutation de celle-ci demeure en suspens, affirme la direction de l'éducation. «Elle dépend des résultats du conseil de discipline, devant lequel devait passer hier, et pour une 2ème fois l'enseignante de français», explique-t-on. «Si la commission paritaire confirme les cas de falsification dans lesquelles est impliquée cette dernière, elle les retiendra aussi contre l'enseignante d'anglais, et vice versa», précise à cet effet la direction de l'éducation.