L'agglomération qui englobe plusieurs villages (Ihaddaden Ouffela, Tizi, Takliet, Ihaddaden Ouadda) compte parmi les plus peuplées de la commune de Béjaïa ; Une proportion importante de la population est issue des zones rurales, suite à l'exode qu'a connu la région durant les années 1990. Le gros bourg périphérique accuse un énorme retard en matière d'infrastructures les plus indispensables à la vie quotidienne de ses habitants. La voirie y est hautement dégradée, notamment les rues principales qui sont dans un état lamentable causant beaucoup de désagréments à ses usagers. La vétusté et le manque d'entretien, notamment durant la période hivernale, font que les routes deviennent des oueds impraticables. En été, ce sont de formidables nuages de poussières qui montent des lieux provoquant régulièrement l'ire des riverains. « Chaque fois, on y remédie avec quelque croûtes de bitume, et les choses se tassent jusqu'à la prochaine protestation des transporteurs ; le bricolage dure depuis plusieurs année... Il est temps de mettre un terme à cette situation et de débourser un budget convenable pour rénover ces routes », s'emporte Nabil, un habitant du quartier Ihaddadène Oufella. Le calvaire des habitants de cette périphérie oubliée de la ville de Béjaïa s'assombrie à la tombée de la nuit car l'éclairage public y est défectueux, mettant ainsi en danger les citoyens exposés constamment aux risques d'agressions et de vols. L'autre problème dont souffrent les habitants est celui du non raccordement au réseau de gaz naturel. Les habitants de Takliet continuent donc à utiliser les lourdes et coûteuses bonbonnes de gaz butane pour couvrir leurs besoins. A cela s'ajoute l'insuffisance remarquée en matière d'infrastructures publiques à l'instar des établissements scolaires, sanitaires et sportifs. « En l'absence de structures culturelles et sportives, nos jeunes sont livrés à l'oisiveté et deviennent fatalement une proie prédisposée à des fléaux sociaux aussi redoutables que la drogue et la délinquance, notamment en ces périodes de vacances scolaires et universitaires », avoue désabusé un habitant. La série des manques est encore très longue et il serait illusoire d'énumérer tous les problèmes auxquels sont confrontés les habitant de ces villages pourtant situés juste à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya.