Expropriés dans le cadre du projet d'approvisionnement en eau potable du couloir Akbou-Béjaïa à partir du barrage de Tichi-Haf, en cours de réalisation, des propriétaires terriens de la commune d'Ouzellaguen n'ont pas manqué de monter au créneau pour crier leur mécontentement. « L'indication de la valeur des indemnités affichées dans le hall du siège de l'APC ne nous satisfait pas », affirmera l'un de ces expropriés, Adjaoud Djerroud en l'occurrence. « L'évaluation du mètre carré de ces terres arboricoles situées en zone urbaine nous a été estimée à un dixième de sa valeur réelle », précisera notre interlocuteur. Ce mécontentement a été du reste signifié aux responsables de l'Agence Nationale des Barrages et Transferts (ANBT) dans une lettre en date du 23 juillet dernier et signée par 21 membres des familles Djerroud, Ouahrouche, Bouakil, Meziane et Saâda. Ce collectif des propriétaires terriens concernés par le passage de cette conduite d'eau a déjà fait part de ses inquiétudes au premier magistrat du pays dans une lettre qu'ils lui ont adressée en décembre 2008. « Bien que le projet soit louable et revête un caractère d'utilité publique, nous ne pouvons pas rester muets sur les graves préjudices qu'il a causé à nos terres, jardins et oliviers séculaires constituant nos seules ressources », y soulignent-ils en substance. Empêchée, la pose de la conduite dans les propriétés des protestataires est présentement suspendue, en attendant un dénouement à ce contentieux.