Sur le web algérien, c'est le site référence des arts plastique. Founoune.com est un espace qui offre la possibilité aux artistes peintres de se réunir et de faire connaître et vendre leurs œuvres. Pourquoi la création d'un site sur les arts plastiques ? Par souci de rompre avec les traditions séculaire qui permettent à certains qui possèdent leurs publics et leurs critiques, comme ils possèdent leurs soutiens et leurs entrées d'être toujours à la une. Nous pensons que c'est au public d'apprécier et de choisir l'oeuvre ou l'artiste qui convient sans autres considérations. Il est important de permettre à ceux qui le souhaitent de sortir de l'anonymat et aux autres artistes, connus, d'être présents. Et c'est parce que nous perdons davantage de terrain et quelque part nos repères par rapport à l'évolution de l'art contemporain que nous devons nous ouvrir au regard et à la critique du monde entier. Une meilleure visibilité de l'oeuvre permettra à la création algérienne de prendre sa place dans l'universalité. Sur Founoune.com les expos sont faites pour durer. Les plasticiens algériens sont-ils réceptifs à une telle initiative ? Nous avons démarré avec neuf artistes en 2005 et nous sommes aujourd'hui à vingt- neuf. Les débuts sont toujours très longs, mais actuellement, un réseau important d'artistes se met en place autour du site pour autant de raisons pratiques. Dans quel état trouvez-vous les arts plastiques en Algérie ? Nous n'avons rien à envier à nos voisins du Maghreb. Si d'abord il faut se comparer géographiquement, la cote des peintres marocains est justement mise en place et gérée par des professionnels qui ont su développer un marché portant l'oeuvre d'art marocaine à des prix intéressants. Notre société fonctionne avec des postulats méprisant l'artiste et l'oeuvre à tel point que l'artiste hésite à vous donner un prix pour son oeuvre. Ainsi en Algérie, la situation sociale de l'artiste proprement dite est son indice de cotation : plus il est en bas socialement, moins il vend cher. Et certains en profitent. Dans ce chapitre, je pense à certains peintres algériens de renom dont la situation sociale et médicale mérite que l'on s'y attarde. Nous devons protéger le créateur, nous sommes condamnés à le faire. Par la mise en place d'un statut spécifique à chaque corporation (théâtre, peinture, cinéma). Existe-t-il un marché de l'art en Algérie ? Pas vraiment, car tout est fait dans l'informel. La seule loi établie ces dernières années règlemente les galeries d'art. C'est bien, mais bien des choses sont plus utiles à faire, notamment en fiscalité et soutien financier aux galeries, afin d'encourager le métier de galeriste, par la formation, stage et autres. Un artiste sans galerie, c'est comme un poisson sans eau.