Les cours du pétrole ont légèrement baissé, hier, au début des échanges européens. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a reculé de 43 cents, à 74,40 dollars, sur l'InterContinental Exchange (ICE). Le brut léger texan (WTI) pour la même échéance a perdu 58 cents à 71,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Le marché reste dans l'attente de la publication des chiffres du chômage américain qui donneront une indication de la santé de la première économie mondiale. Devant être publiées hier, les données et perspectives sur l'emploi ont une importante influence sur le marché pétrolier dans la mesure où elles ont un impact sur la consommation privée de manière générale, mais aussi sur la demande de pétrole avec les déplacements pour aller travailler, soulignent des analystes. Jeudi dernier, les chiffres des demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont montré que le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux Etats-Unis avait nettement reculé lors de la semaine achevée le 1er août pour s'établir à 550 000, alors que les économistes tablaient sur 580 000. Toujours élevés aux Etats-Unis, les niveaux de stocks ont exercé une pression sur les prix du pétrole, selon les révélations contenues du rapport hebdomadaire du département de l'Energie. Un projet américain sur la régulation des marchés de l'énergie risque également d'influencer le marché. L'autorité américaine de régulation des marchés de matières premières, pour sa part, a fini sa série de réunions publiques mercredi dernier, tandis que les autorités de la concurrence du pays (FTC) ont annoncé le lendemain une nouvelle réglementation pour empêcher les manipulations de cours sur les marchés du pétrole. Cette réglementation interdit notamment aux intervenants « de s'engager volontairement dans toute pratique – y compris la communication inexacte d'un fait matériel – constituant ou pouvant entraîner une tromperie envers toute autre personne et d'omettre de manière volontaire de rendre public un fait matériel (...) susceptible d'entraîner des distorsions du marché » pour les produits pétroliers. Des analyste prévoient que « ces règles vont avoir plus d'impact sur les rapports concernant les stocks de Cushing (plus grand terminal pétrolier américain) et sur les annonces des contrats que sur les flux spéculatifs ».