Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP) se réunira au courant de cette semaine pour discuter des moyens à mettre en oeuvre pour appliquer rigoureusement la loi sur le conditionnement des poulets (étiquetage détaillé, conditions d'abattage et de commercialisation). « Notre but principal est de garantir la santé publique et je crois que ce qui se passe actuellement n'a nullement de lien avec l'offre et la demande », a indiqué à El Watan Week-end, le Dr Dahman, secrétaire général de SNVFAP qui accuse plutôt les « barons de la filière ». « Chaque wilaya a ses propres barons et le syndicat n'a pas de solution à apporter à cette question », affirme t-il encore. Comment régularise-t-on ce marché ? De l'avis du syndicaliste, si les ministères de l'Intérieur, du Commerce et de l'Agriculture coopèrent avec le syndicat, le problème pourra facilement trouver la solution. Il faut savoir, ajoute notre interlocuteur, qu'à Jijel, Constantine, Mila, Sétif ou Tarf, moins de 10% des poulets sont soumis au contrôle des vétérinaires ! L'abattage se fait d'une manière anarchique dans des abattoirs non agréés dans 80% des cas. Le problème se pose essentiellement en l'absence des services des ministères de l'Agriculture et du Commerce. « Nous n'arrivons pas à appliquer cette loi. Ces deux ministères doivent sérieusement s'y mettre. De plus, en qualité de vétérinaires, nous n'avons pas de moyens pour un strict contrôle quotidien », déclare Dr Dahman. Le SNVFAP profitera également de sa réunion de cette semaine pour remettre sur la table ses revendications soulevées depuis des années déjà : le statut particulier et l'ouverture des négociations sur le régime indemnitaire. Le Dr Dahman affirme que les vétérinaires reviendront à la charge à partir de septembre prochain avec probablement un mouvement de protestation. « La corporation n'entamera pas l'année 2010 avec sa situation désastreuse », conclut-il.