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Au cœur des peurs
Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2011

Le paysage télévisuel est partiellement occupé par des créatures qui n'ont rien d'humain, qu'elles soient d'origine extraterrestre ou d'extraction intrinsèque de notre planète. Récemment, ont été programmées des thématiques «Alien» sur une chaîne, et «Predator» sur une autre et aussi «Alien vs Predator», pendant qu'on annonce l'arrivée pour 2011 et 2012 de suites à ces êtres venus des espaces infinis. A côté, Enemy (cine-cinéma frisson) fait figure de parent pauvre, son héros est trop humain pour semer la terreur comme ses compatriotes en horreur. On connaît la date de naissance de Alien et son auteur, le Britannique Ridley Scoott qui créa en 1979 l'événement en rejoignant les pères fondateurs du cinéma de science-fiction moderne, Stanley Kubrick (Odyssée de l'espace) et George Lucas (Starwars). Ce fut une explosion dont les ondes persistent encore et «Alien» est devenu un substantif à usage courant, comme Robot ou Dracula. Il désigne la bête immonde, la chose (The Thing de John Carpenter) qui n'appartient pas à notre univers.
Un objet tuant non identifié qui a l'apparence, quand il se dévoile, du diable imaginé par les gothiques du Moyen-Age et bien mis en évidence sur des églises flamboyantes. Il désigne également l'autre, l'étranger moins étrange, mais tout aussi repoussant, exprimant des peurs ancestrales, souvenirs d'invasions barbares ou des inquiétudes actuelles face à un monde de plus en plus réduit. D'ailleurs, l'Alien se présente comme un parasite qui ne survit que grâce à votre ventre qu'il emprunte pour un court séjour, le temps de couver sa descendance meurtrière. Depuis, la machine hollywoodienne s'est emballée pour mettre au monde des Aliens de tous genres. Predator, également nom commun, est de cette espèce qui crèche parmi nous, sauf que cette entité est un chasseur au corps d'humain et à tête de mante religieuse ou de scorpion.
C'est un chasseur solitaire sans intentions colonisatrices, peut-être un fin artiste qui prélève la colonne vertébrale en vue d'une exposition intergalactique. Il est même un mauvais garnement dont les parents viennent rechercher son cadavre sans esprit de vengeance, de destruction ou d'occupation alors qu'ils en avaient les moyens (Predator 2). C'est dans un esprit totalement différent que Wolfgang Petersen inscrit son extraterrestre dans Enemy (1985), aussi humain que Denis Quaid, malgré sa «tronche de lézard», finissant par coopérer sur une planète hostile où la mort guette à tout instant. Après avoir épuisé cette veine qui a beaucoup déçu, les avatars étant de moins bonne qualité, les scénaristes de Hollywood se sont lancés dans les combats de coqs ou de catch, en opposant les monstres superbes renouant avec les vieilles habitudes cinématographiques des versus par manque d'imagination : Alien contre Predator dans une production fantastique d'une grande beauté, mais d'un ennui mortel.
Un troisième pugilat est en préparation par Geg et Colin Strause. Quant à Ridley Scott, sans doute excédé par les outrages commis à l'encontre de sa créature adulée, il reprend les choses en main avec Seagourney Weaver pour une prequelle d'Alien, c'est-à-dire qu'il veut remonter aux origines de sa bête. L'idéologie insulaire et sécuritaire américaine est à l'origine de tous ces ouvrages qui testent les capacités d'endurance de leurs concitoyens. En pleine guerre froide, on fabriquait pour l'Amérique profonde des films qu'on n'ose pas exporter, tels que La chose d'un autre monde, Le fantôme de l'espace, Devil girl from Mars, Les tueurs de l'espace, Le danger vient de la mer… Nous sommes à l'époque de la chasse aux sorcières et des procès Mc Carthy qui veut exterminer les communistes, malgré une tentative timide et isolée de Robert Wise qui réalisa Le jour où la terre s'arrêta dans lequel l'extraterrestre est porteur d'un message de paix.
L'obscurantisme de cette période fut remplacé par la clarté et la beauté classique de «2001 Odyssée de l'espace», la coexistence pacifique étant passée par là. Américains et Soviétiques ont réuni leur technologie pour poursuivre un danger plus grand, le monolithe noir, symbole de l'extraterrestre sans oripeaux anthropocentriques dont le modèle exécrable est sans doute ET de Steven Spielberg, confondu en filigrane avec le juif errant en quête de son «home».
On s'est contenté du bestiaire extra-terrestre dont la signification, au-delà du simple divertissement à l'épouvante, est relié à toutes les peurs quotidiennes, l'intraterrestre est abondant et marine dans des eaux aussi nauséabondes avec parfois des éclairs de poésie comme King Kong (de Schoedsack et Cooper, 1930). Les serpents, araignées, crocodiles, fourmis, abeilles, crocodiles, requins au gigantisme dû à des expérimentations interdites, nous tuent davantage par leur ridicule et la pauvreté d'écriture de leurs inventeurs


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