Malgré un fort besoin en matière d'hébergement touristique et d'affaires, la commune de Rouiba manque de plusieurs équipements publics. Sa situation sur un carrefour important, à quelques kilomètres seulement des côtes, en plus de sa vocation économique, avec la présence de la zone industrielle, ont fait d'elle incontestablement une destination incontournable. Néanmoins, les infrastructures d'accueil locales demeurent paradoxalement marquées par une carence pénalisante. Certains gérants, dont les hôtels ont tempéré un tant soit peu la demande locale en matière d'hébergement depuis des lustres ou de ceux qui ont été réalisés dans un passé pas très lointain, ont dû mettre à tour de rôle la clé sous le paillasson pour des raisons de non conformité de leur activités ou pour des contraintes personnelles. De certaines enseignes telles que Le Cheval blanc ou encore Le Royal entre autres, il ne subsiste désormais que des jargons qui défilent dans la mémoire collective locale. Néanmoins, deux mini hôtels ont pu, cahin-caha, continuer à survivre et d'assurer des prestations à des standards pour le moins palliatifs. Prenant conscience des véritables enjeux caractérisant les potentialités d'investissement touristique local, de jeunes entrepreneurs natifs de cette commune ont eu la finesse d'embrasser ce créneau en initiant simultanément et à titre individuel la réalisation de deux infrastructures hôtelières d'un standing très appréciable. L'une a été implantée en mitoyenneté du jardin public et l'autre sur la rue Rezig Ahmed. Dotés d'une architecture moderniste, ces établissements devront être ouverts au public très prochainement, nous ont assuré leurs gérants. « En fait, il reste quelques formalités administratives à accomplir et le recrutement du personnel », ont renchéri nos interlocuteurs. Les lieux d'hébergement devront donc renflouer localement les capacités d'accueil et améliorer les prestations hôtelières locales avec plus d'une centaine de lits. « Ces infrastructures viennent donc à point nommé mettre au diapason un secteur névralgique clé longtemps négligé localement », a soutenu un responsable de l'APC.