Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, a encensé le discours prononcé hier par le président Bouteflika à l'ouverture du 32e congrès de l'Organisation arabe du travail (OAT) à Alger. « Je tiens à remercier le Président pour le message de tranquillisation qu'il envoie en direction des travailleurs en disant que la privatisation ne se fera pas à leur détriment, mais aussi il faut que notre économie s'adapte à la nouvelle donne internationale. Il a bien précisé qu'il ne s'agira point de bradage », a-t-il souligné. Ainsi, il trouve qu'il y a une « synergie » entre la demande de l'UGTA et la « réponse » du président de la République. Réitérant que la privatisation n'est plus un « tabou », mais une « chose économique » qui se fait en Algérie sur la base d'un dialogue entre le représentant des travailleurs, le gouvernement et le patronat, le patron de la centrale syndicale estime qu'il est plutôt question maintenant de « s'atteler ensemble à aller de l'avant positivement pour construire le pays ». Pour lui, l'angoisse des travailleurs est désormais levée. « Il reste maintenant à aller vers un dialogue constructif, ce que nous allons bien réaliser avec le chef du gouvernement et le patronat », a dit le patron de l'ex-syndicat unique. Il a indiqué, au passage, que la tripartite se tiendra durant la première semaine du mois de mars. Une réunion de préparation de ce rendez-vous regroupera le gouvernement et l'UGTA juste après la célébration du 24 février, date correspondant à la nationalisation des hydrocarbures en 1971. Dans le même sillage, M. Sidi Saïd ne trouve aucun inconvénient que le chef d'Etat vienne faire part à la cérémonie de célébration de cet événement historique, sans toutefois confirmer ou infirmer sa venue. « S'il veut venir, il ne sera que le bienvenu », a-t-il déclaré. En tous cas, les réfections et les embellissements que subit ces jours-ci la Maison du peuple, siège national de l'UGTA à Alger, laisse à croire que le locataire d'El Mouradia y rendra visite.