Les habitants du village Khelil, dans la commune de Bouihi (sud de Tlemcen) expriment leur désappointement dans une lettre adressée à notre rédaction. « Nous avons beaucoup souffert du terrorisme, aujourd'hui, Dieu soit loué, nous vivons en paix, mais sans aucune commodité ». Déshéritée, la bourgade ne dispose d'aucune infrastructure utilitaire. « Nous en citons en priorité le manque de structure sanitaire. Imaginez que, pour se soigner, les malades sont contraints de se déplacer jusqu'au chef-lieu de daïra, Sebdou, les parturientes aussi. Et quand on sait que les moyens de locomotion font défaut… ». Région pastorale, Khelil demeure à la merci de la fatalité. « Nos enfants sont scolarisés à Bouihi et à Sidi Djilali, c'est un véritable calvaire pour eux et pour nous, obligés de débourser quotidiennement de l'argent pour le transport et la nourriture ». En hiver, c'est insupportable. Les citoyens demandent la réouverture de l'école, fermée en 1998. Ce village manque de moyens de divertissement : pas de café ni espace (terrain combiné, par exemple), encore moins une bibliothèque…. « Nous souhaitons profiter du programme de développement local, à l'instar d'autres villages. Et puis, une simple visite d'un responsable nous donnerait un peu de baume au cœur ! ».