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Librairie de la « mémoire » Santiago de Cuba : Un lieu où tout s'échange
Publié dans El Watan le 19 - 08 - 2009

Au cœur de Santiago de Cuba, porte cochère grande ouverte sur la rue animée, un bric-à-brac de livres anciens et de photos de collection de la révolution s'affiche comme le « lieu de la mémoire » de l'île communiste.
Il y a quinze ans, en pleine crise économique post-soviétique qui allait provoquer des pénuries énormes à Cuba, Eddy Tamayo décidait de troquer sa casquette d'ingénieur aéronautique contre celle d'un libraire « qui ne vend pas de livres mais les échange contre d'autres ». La librairie L'Escalier était née, au rez-de-chaussée d'une pièce étroite mais haute de plafond, se terminant — d'où son nom — par un escalier menant à une porte condamnée. Ses marches « sont par ailleurs ouvertes à tous ceux, chanteurs et musiciens, qui cherchent un endroit où jouer », assure le libraire de 62 ans. Eddy Tamayo veut que sa librairie « soit un lieu de mémoire et de libre expression », citant les propos de Raul Castro qui a dit de « s'exprimer librement » peu après avoir pris, en 2006, le relais de son frère et père de la révolution de 1959, Fidel, malade. Dans son « antre » se retrouvent pêle-mêle des romans en anglais laissés par des touristes, des essais sur le communisme, dont certains en russe, des « vinyles très rares » de marches révolutionnaires, des revues anciennes, mais aussi des portraits du rebelle Ernesto Che Guevara, du chanteur Charles Aznavour et du Christ. Des badauds du monde entier ont épinglé leur carte d'affaire sur un mur, d'autres ont laissé des bouteilles de rhum vides ou ont jeté un coup d'œil curieux sur des « photos de collection » de la révolution montrant un tout jeune Raul Castro arborant un brassard noir et rouge du mouvement du 26 juillet, dirigé par son frère Fidel.
M. Tamayo parle avec une pointe de nostalgie de l'URSS « qui aidait tant Cuba ». « Mais le monde a changé et Cuba doit aussi changer certaines choses », dit ce père de quatre enfants, dont deux sont partis vivre à l'étranger, essentiellement pour des raisons économiques, comme l'ont fait tant de Cubains. « Je suis optimiste. Je pense que nous allons réussir à nous sortir de cette nouvelle crise économique et que Raul Castro éliminera cette double monnaie », poursuit ce petit-fils d'immigrants espagnols à qui les touristes achètent, « faute de pouvoir faire un échange », photos ou objets de la révolution. La plupart des Cubains sont payés en pesos cubains alors qu'une grande partie des restaurants et des magasins ne vendent leurs produits qu'en pesos « convertibles » utilisés par les touristes. Pour acheter, les Cubains doivent donc changer leur monnaie nationale en pesos convertibles et ceux qui perçoivent des dollars envoyés par des proches à l'étranger laissent une commission de 20% au gouvernement cubain sur chaque dollar échangé. « Même les Etats-Unis ont changé, du moins je l'espère », affirme encore Eddy Tamayo devant un portrait en carton du président américain Barack Obama, dont le bras reste replié. « Je vais lui lever le bras quand il lèvera l'embargo contre Cuba » en vigueur depuis 47 ans, s'exclame en riant Eddy Tamayo.


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