Plusieurs jours après les promesses faites par le P/APC de Constantine aux commerçants de la rue du 19 Juin 1965 de régler définitivement l'épineux problème des vendeurs ambulants, la municipalité se retrouve face à un véritable dilemme après le refus exprimé par les habitants de certaines cités de voir leurs quartiers transformé en souks. L'opération n'a même pas été lancée que le choix de la place Tatache Belkacem est d'emblée abandonné. Les riverains ont refusé catégoriquement l'installation d'un marché sur les lieux, préférant avoir à sa place un parking, lequel est exploité depuis plusieurs années déjà. Cela, en dépit de l'ouverture du nouveau parking à étages de l'avenue des Frères Zaâmouche. Le deuxième revers a été essuyé par la municipalité, il y a quelques jours, lorsque des habitants du boulevard de Djebel Ouahch ont refusé le choix de la placette située en face du café Zitouna, dans le secteur urbain de Ziadia. Selon leur représentant, les résidants ne sont pas prêts à «ouvrir leurs fenêtres sur un marché de fruits et légumes avec toutes les nuisances qui en découlent» (sic). L'autre opposition est venue avant-hier de la part des élèves et des enseignants du lycée de Djebel Ouahch, qui ont observé un mouvement de grève pour protester contre le choix de la municipalité d'installer un marché en face de leur établissement. «C'est aberrant comme choix sachant les désagréments que ce marché causerait aux lycéens, en plus des ordures qui s'amoncelleraient durant la journée», a déclaré un enseignant. Les marges de manœuvre semblent se réduire pour l'APC qui a été sommée de trouver une solution en urgence, alors que la pression ne cesse de monter du côté des commerçants de la rue du 19 Juin 1965. Selon Abdelhamid Chibane, maire de la ville, trois sites ont été repérés à Djebel Ouahch, la cité des Frères Ferrad et El Manchar pour y localiser des marchés quotidiens. Ces derniers seront rigoureusement organisés en présence des services de l'ordre, avec des horaires d'activité fixés entre 7h et 14h. «Cette solution sera momentanée dans l'attente de la réalisation de marchés couverts dans la ville, à l'instar de celui de Ritadj, ouvert à Ali Mendjeli», a indiqué le P/APC. Alors qu'en est-il pour les autres sites proposés par l'APC et qui n'ont pas été concrétisés à ce jour ?