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Les gens veulent que les élus rendent des comptes
Publié dans El Watan le 18 - 03 - 2011

-A-t-on raison de penser que le contexte économique motive le bouillonnement social dans les régions pétrolières ?
Le Sud est soumis aux mêmes politiques, mal réfléchies, que le reste de l'Algérie. Il y a une obligation à agir autrement. Hassi Messaoud est la zone industrielle la plus grande d'Afrique, c'est normal qu'elle soit aussi attractive et on ne devrait pas avoir de problèmes d'emploi ou entendre parler d'«affaires», or il se trouve que le climat est opaque, malsain…
-Vous voulez dire qu'il y a un manque de vision, de réflexion ?
C'est plutôt un manque de volonté, car les recettes de la réussite sont connues. Ce sont des choix à faire. Il y a eu les équilibres régionaux, le renforcement des infrastructures, des programmes qui valent ce qu'ils valent pour le Sud. Le résultat est connu. Il faut opter pour une économie de marché plus évoluée et les régions s'en porteront mieux. Une spécialisation s'opérera naturellement et l'équité sociale, la solidarité nationale suivront. Les gens du Sud demandent une seule chose : davantage de retombées économiques positives sur leur vie quotidienne. Les jeunes ne réclament pas seulement un poste à Sonatrach. L'individu n'est plus un petit boulon dans une grande machine, c'est un facteur de changement, de révolution. Nos décideurs ont capté le message, ils veulent apaiser les esprits alors que les événements sont l'occasion d'un changement radical. Nous sommes une société jeune et si nos gouverneurs ne prennent pas les bonnes décisions, elles seront prises à leurs dépens, par la rue.
-Le malaise actuel relève donc du manque d'équité…
Il n'est pas seulement économique : les gens demandent plus de transparence dans la gestion de la chose publique, les finances, une participation à la vie politique et sociale, que les gestionnaires et élus rendent comptes au peuple. Vous savez, il y a trente ans, Moubarak et El Gueddafi étaient les héros de leur peuple, mais ils ont gouverné sans jamais rendre de comptes et la facture est salée.
-Comment concrétiser cette équité dont vous parlez ?
Voyez Hassi Messaoud : il paraît que c'est la ville la plus riche du pays, mais est-ce qu'elle en a l'aspect ? Au début des années 1990, elle avait pris un bon départ mais le boom économique s'est transformé en blocage. Hassi Messaoud doit devenir une véritable capitale économique avec cette population dynamique, cosmopolite, intellectuelle, porteuse de projets. La dynamique est gelée par décret. Je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain, la politique économique a permis des avancées, mais l'hésitation, l'augmentation des importations me font dire que la vision est trop courte et l'avenir incertain.
-Les gens ont donc raison de protester…
Si les gens manifestent depuis autant de temps, c'est qu'on n'a pas trouvé la bonne solution. Le pétrole, ressource créatrice d'opportunités économiques mais aussi des compétences, doit leur bénéficier en premier. Il n'est pas normal que les gens qui habitent sur un pipeline n'en savent rien ! Les Tchétchènes, par exemple, peuplent des zones pétrolières et gazières et maîtrisent les métiers inhérents à cette activité. Est-ce qu'on ressent la présence de Sonatrach au Sud ? Elle n'a que des zones de production, des installations pétrolières. Ses retombées sociales vont ailleurs.
-Existe-t-il des exemples concrets de développement en zones pétrolières similaires ?
Israël a développé dans son désert des activités à forte valeur ajoutée, elle y concentre toute sa nouvelle technologie et ses entreprises dynamiques. La Norvège a une stratégie spécifique de développement des régions du grand Nord, désertiques, très froides et pétrolifères. Des programmes de consolidation des conditions de vie par la création d'emplois, des formations spécifiques ont été entrepris. Le pays a développé des infrastructures culturelles et de loisirs, de grands projets d'infrastructures routières pour désenclaver et faciliter la mobilité. C'est dans ces régions que l'on vit le mieux.


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