Les cours du pétrole se sont encore renforcés lors de la dernière journée de la semaine après des déclarations très optimistes du président de la Réserve fédérale américaine, qui a évoqué une reprise à court terme. « L'activité économique apparaît en train de se stabiliser, à la fois aux Etats-Unis et à l'étranger, et les perspectives d'un retour de la croissance à court terme semblent bonnes », a indiqué vendredi Ben Bernanke lors d'une rencontre avec des économistes. Ce discours a rassuré les investisseurs en confirmant l'appréciation sur la reprise de l'économiste en chef du Fonds monétaire international faite mardi dernier. Dans un article intitulé « Soutenir une reprise mondiale » et repris pas la presse internationale avant sa parution dans le numéro du mois de septembre du magazine trimestriel du FMI Finances & Développement, l'économiste en chef du Fonds monétaire international, Olivier Blanchard, a estimé que « la reprise a commencé », en précisant toutefois que « le redressement ne sera pas simple ». Ce soutien des prix a été permis aussi par l'indice sur la revente des logements anciens aux Etats-Unis. Le secteur de l'immobilier, qui est à l'origine de la crise, est très surveillé par le marché. Pour le mois de juillet, les reventes de logements anciens aux Etats-Unis ont augmenté pour le quatrième mois consécutif, avec une hausse importante de 7,2% en juillet, bien plus que prévu. Les cours ont commencé à se renforcer nettement dès mercredi dernier avec la publication du rapport hebdomadaire des stocks des produits pétroliers aux Etats-Unis.Mercredi dernier, alors que le marché misait sur une hausse des stocks de 1,3 million de barils, le rapport hebdomadaire des stocks pétroliers aux USA, rendu public par le département américain à l'énergie, faisait état d'une baisse spectaculaire des stocks de pétrole brut de 8,4 millions de barils. Cette information a soutenu les cours du pétrole qui étaient mardi nettement au-dessus des 70 dollars le baril sur le marché de New York. Le light sweet crude avait augmenté de près de 5% dans la journée de mercredi. Cette baisse des stocks de brut s'est aussi accompagnée d'une baisse des stocks d'essence. Les stocks d'essence ont chuté de 2,1 millions de barils. Les produits distillés ont connu, eux aussi, une baisse de 700 000 barils. Cette nouvelle donne a fait entrevoir la possibilité d'une reprise de la demande sur le plus important marché mondial du pétrole. Cette thèse est appuyée par l'American Petroleum Institute (API), qui a indiqué que le fait que la baisse de la demande de 3% sur un an, le mois dernier, est un signe positif vu que durant le premier semestre de l'année 2009, cette baisse était de 6% sur un an. Vendredi, le light sweet crude a clôturé à 73,89 dollars le baril à New York. En séance, il avait touché les 74,72 dollars le baril. Tandis que le brent a fini à 74,08 dollars. En séance, le brent a frôlé les 75 dollars le baril à 74,97 dollars. Ce niveau des prix, qui est le plus élevé depuis le mois d'octobre 2008, devrait permettre une nette amélioration du prix moyen du baril de pétrole pour l'année 2009.