Moins de vingt-quatre heures après les déclarations de A. Khedidji dans la presse concernant le bureau de l'association des experts judiciaires de Tiaret, la chancellerie met, indirectement fin, à la polémique. En effet, dans une correspondance datée du 29 juillet et adressée à la cour de justice de Tiaret, le ministère de la Justice a fait savoir que « la commission a émis un avis défavorable au recours introduit par M. Khedidji pour la délivrance de son agrément ». « Par cette décision, celui qui prétextait parler au nom de l'ANEJ (Association nationale des experts judiciaires) qui n'a jamais eu son agrément, d'ailleurs, du ministère de l'Intérieur, n'a pas qualité pour parler au nom des experts judiciaires », a fait savoir l'organique du bureau des experts judiciaires. Bien plus, rétorque-t- on, « son auto-proclamation comme régionale lui a été déniée par le bureau de Tiaret ». Agissement tendancieux Le plus cocasse dans l'affaire, dira maître Mohamed Zoubeidi, président, c'est que « M. Khedidji, sans qu'il y ait assemblée générale à l'échelle régionale, s'est illégalement ingéré dans les affaires de l'association » et que « par son agissement tendancieux, une plainte pour usurpation de fonction et utilisation de faux (cachet) sera déposée devant la juridiction compétente ». Nos interlocuteurs, dans un point de presse, « trouvent que l'immixtion dans les affaires internes d'une association locale, qui n'a de compte à rendre qu'à ses adhérents, reste scandaleuse », car ajoute-t-on, « c'est paradoxal de trouver, parmi les pourfendeurs, un expert judiciaire radié par deux fois et qui a continué de s'adjuger des affaires graves que la justice a eu à traiter ». Celle, entre autres, impliquant des dizaines de personnes dans l'affaire dite « PNDA de Tissemsilt ». Nous aurions souhaité avoir la version de M. Khediji mais celui-ci est resté introuvable. Ce dernier avait en effet « reproché au bureau de l'association de Tiaret de s'être rebellé et de ne pas faire dans la transparence quant à l'organisation de l'assemblée générale », mais une bonne majorité de cette dernière a une autre approche de l'affaire.