Le procès de l'hydraulique a été fixé au 25 août courant. Pas moins de 47 accusés, dont des directeurs, des cadres et des entrepreneurs, défileront à la barre, mardi prochain. Certains d'entre eux, 14 personnes au total, se trouvent sous mandat de dépôt depuis plusieurs mois déjà, d'autres sont sous contrôle judiciaire et le reste est en liberté provisoire, apprend-on. Le scandale de l'hydraulique a été révélé au début de l'année lorsque la police judiciaire avait ouvert une enquête sur la construction de trois murs de protection à Beni Ounif, Lahmar et Kerzaz, soit les localités concernées par les eaux pluviales lors des inondations d'octobre 2008. Ces murs de protection, par qui le grand scandale est arrivé, avaient couté plus de 29 milliards de centimes à l'Etat. Les enquêteurs avaient découvert que les factures présentées par les trois entreprises de réalisation étaient surévaluées. Une expertise ordonnée par la justice, à la fin des investigations a, par ailleurs, estimé le coût réel de ces trois murs à moins de 6 milliards de centimes. En plus, les policiers ont constaté que le mur de Kerzaz n'avait été réalisé qu'à moitié, alors que l'entrepreneur avait encaissé la totalité de l'enveloppe de 8 milliards de centimes destinée à ce marché. Des cadres de l'hydraulique avaient signé le service fait pour lui permettre d'encaisser l'intégralité du montant. Le nouveau directeur a d'ailleurs, sur la base de cette expertise, établi trois titres de perception d'un montant total de 22 milliards de centimes pour les trois entreprises qui avaient réalisé ces murs. En plus, les éléments de la PJ se sont penchés sur la situation des 18 entreprises engagées dans des travaux au niveau de Oued Béchar selon la formule du gré à gré. Il y a quelques semaines, la justice avait mis tous ces entrepreneurs (15) sous contrôle judiciaire. D'ailleurs, des centaines de milliards ont été engloutis depuis les années 80 dans cet oued qui est devenu une véritable source de danger pour les riverains.