C'est une grotte immense dans ses profondeurs. Selon certains maquisards, elle est constituée de plusieurs galeries très profondes, tapissées de pierre lisse et humide et impossible à explorer. Seuls les spéléologues, avec leur matériel, sont, aujourd'hui, en mesure de la parcourir. L'entrée est étroite. Il faudrait une corde pour descendre en se frottant aux parois avant de retrouver de l'espace pour s'asseoir ou rester debout en courbant l'échine. Voici en peu de mots la description de la grotte des Aït Lahcène qui a servi, des années durant, de refuge pour les moudjahidine de la région lors de la guerre de Libération. Elle aurait abrité plus de 600 combattants de l'ALN. Une grotte très sûre, à l'épreuve des bombes puisque même l'armée française n'a pas réussi à la détruire. A l'occasion de la commémoration de la Journée nationale du moudjahid, 20 Août 1955, l'association culturelle Ifri et le comité de village d'Aït Lahcène dans la commune d'Illoula Oumalou, ont préparé un riche programme culturel qui s'est étalé sur deux jours, les 19 et 20. En marge de l'exposition non-stop qui a attiré de nombreux visiteurs, les villageois ont procédé au dépôt d'une gerbe de fleurs au lieudit Agoumadh, la mémoire du village. Il faut rappeler que ce village compte 44 chouhada pour une population qui ne dépassait pas les 400 âmes durant la guerre de Libération. Dans l'après-midi, le public a été convié à une conférence-débat et a assisté à deux démonstrations, l'une présentée par des secouristes du CRA d'Azazga et la seconde a vu les jeunes du village s'adonner à une exhibition dans les arts martiaux. La soirée a été réservée aux activités culturelles. Une cérémonie de remise des prix aux lauréats des différents examens a eu lieu également. Les activités se sont poursuivies, tard dans la soirée avec la distribution de cadeaux aux participants, la présentation d'un défilé de mode et d'un gala artistique.