Comme à l'accoutumée, à la veille du mois de Ramadhan, c'est la frénésie d'achat qui s'empare des habitants de Khenchela au point où ils ne savent où donner de la tête, faisant de ce fait le bonheur des commerçants et autres pseudo-vendeurs, qui comptent bien se faire le maximum de bénéfices durant ce mois sacré. Cette semaine, les familles se sont ruées sur les marchés, les boucheries et les différents magasins d'alimentation. Nacira, mère de quatre enfants, âgée de 42 ans, déclare à ce propos : « Ca me tourmente lorsque je réalise que mon budget ne fait pas le poids, surtout à l'approche de l'année scolaire, des facture à régler, en plus du Ramadhan qui ne s'annonce pas facile avec la flambée des prix ! » Mohamed, 54 ans, père de 7 enfants affirme, quant à lui : « Ma rente est insignifiante par rapport aux prix ; je n'arrive pas à subvenir aux besoins de ma famille durant ce mois sacré, et je suis bien obligé de contracter des dettes. » Une seule question se pose : quel est le sort des familles au revenu modeste, ou sans revenu, face à cette situation, où le pouvoir d'achat est carrément en chute libre.