La cour d'appel a statué, hier, sur une affaire de trafic de drogue dont la genèse remonte au matin du 8 juillet dernier et a eu pour cadre le marché de la ville d'Arzew. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, agissant sur la base d'une information, les éléments de la police judicaire ont opéré une descente chez un poissonnier, L.Nourredine, établi dans ledit marché. C'est avec le jeu de clés de la porte d'entrée de son magasin que les policiers ont ouvert un local commercial où aucune activité n'est exercée, mitoyen au sien. Sur les lieux, ils ont mis la main sur 8 morceaux de kif de 27,5 grammes chacun et 63 comprimés de psychotropes. Le mis en cause a été arrêté et inculpé pour détention et commercialisation de drogue. En première instance, il a été condamné à une peine de sept ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de la cité Djamel. Son avocat a interjeté un appel. Hier à la barre, l'accusé a déclaré : « les stupéfiants ont été retrouvés dans un local commercial qui ne m'appartient pas ». « Les policiers ont ouvert ce local avec vos clés », a fait remarquer le président du tribunal. Le prévenu a argué, pour sa défense, du fait que « les mêmes serrures ont été installées aux portes des locaux commerciaux » dont ont bénéficié de jeunes arzewiens dans le cadre du filet social. Les témoins qui se sont relayés à la barre ont tenté de disculper l'accusé. Le représentant du ministère public a requis l'application de la loi. L'avocat de la défense a plaidé non coupable et a demandé l'acquittement au bénéfice du doute. L'affaire a été mise en délibéré.