La ville de Mahelma est dans un état déplorable. Les lacunes et insuffisances sont telles que les habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Les routes et les trottoirs sont tellement dégradés qu'ils sont devenus impraticables dans certains endroits. Un projet de réfection des trottoirs a été entamé depuis plus de deux mois, mais tarde toujours à finir. Quelques mètres seulement ont été réalisés, alors que le reste des travaux n'a pas dépassé la phase du bornage, a-t-on constaté sur place. Toutefois, ce qui intrigue davantage les habitants est la décision de réfection des trottoirs avec du goudron, un choix que les habitants n'arrivent pas à comprendre. « Dans la commune de Zéralda, voire même à Souidania, les trottoirs ont été construits en carrelage », relève un jeune habitant, tout en se demandant « : C'est quoi la différence entre Mahelma et ces deux autres municipalités ? ». Les routes, elles aussi, ne sont pas dans un meilleur état. Des rumeurs sur le lancement prochain d'un éventuel projet de bitumage de l'ensemble des chemins de la commune circulent depuis plusieurs mois, mais toujours rien de concret. Et pour cause, des rues comme celle des Trois frères Merzouk sont dans un piteux état. Selon des habitants, les travaux de rénovation du réseau d'AEP effectués, il y a plus de trois mois par la Seaal en sont la cause principale. « Après l'achèvement des travaux, la route n'a pas été remise en l'état », révèle un résidant. Ajoutant que « cette même société a effectué d'autres travaux, il y a une semaine et quitté les lieux sans prendre la peine de procéder au bitumage de la chaussée ». Par conséquent, les habitants des quartiers limitrophes se plaignent « de la poussière en été et de la boue en hiver ». Sur cette même route, « une fuite d'eau coule depuis plusieurs jours », s'indigne un résidant, qui nous montre, un bout de tuyau d'AEP qui dépasse le niveau de la route, menaçant ainsi les piétons et les automobilistes. Sur la rue Merzouk Mustapha, seuls les trottoirs menant au siège de l'APC sont bien entretenus. Cependant, à Mahelma, il n'y a pas que les routes et les trottoirs qui posent problème. A la veille du mois de Ramadhan, des commerces ont été transformés en locaux de vente de la zalabia. Cela se passe au marché informel construit en dur sur la place publique de la ville. Le marché de proximité réalisé et achevé depuis plusieurs mois reste toujours fermé. Il y a quelques semaines, une soumission a été lancée par l'APC, mais les jeunes chômeurs ont trouvé les prix de location « exorbitants ». Concernant les lieux de loisirs et de distraction, c'est plutôt le dénuement. Le seul stade de football disponible se trouve à 1 km du centre ville à la cité Belkacem alors que les aires de jeux demeurent quasiment inexistantes. A cause du manque de cyberespaces destinés aux jeunes écoliers, les parents peinent à satisfaire les besoins de leur progéniture. « J'ai quatre enfants, chacun d'entre eux me demande, quotidiennement 50 DA pour aller se connecter à Internet » indique un père de famille, qui dit « se sacrifier » pour permettre à ses enfants d'accéder aux moyens de télécommunication moderne. Le P/APC et la tutelle Contacté pour nous livrer sa version et rassurer ses administrés quant à toutes ces lacunes, le P/APC de Mahelma n'a pas voulu répondre à nos questions. Il nous a demandé de présenter une autorisation délivrée par la wilaya d'Alger. Un document dont nous ignorons l'existence puisque les autres maires de la capitale ont toujours répondu à nos questions sans détours ni hésitations.