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Affaire des moines de Tibhirine : bombe ou pétard mouillé ?
Publié dans El Watan le 29 - 08 - 2009

Bombe ou pétard mouillé, ces révélations relancent aujourd'hui l'affaire des moines des Tibhirine, assassinés en mai 1996 ? Une chose est sûre, le juge chargé du dossier, Marc Trévidic, entend aller jusqu'au bout de l'instruction.
La semaine dernière, celui-ci a adressé une demande aux ministères français de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Intérieur pour réclamer la levée du secret-défense. Ce qui ne saurait tarder... En juillet dernier, peu de temps après la déposition faite par le général François Buchwalter, ex-attaché militaire à l'ambassade de France en Algérie entre 1995 et 1998, faisant état d'une prétendue implication de l'armée algérienne dans la mort des moines, Nicolas Sarkozy s'est prononcé en faveur de la levée du secret-défense. L'affaire devra connaître un sérieux emballement dans les prochaines semaines. Décryprtage.
Pourquoi l'instruction a-t-elle rebondi ?
En juillet 1996, Alain Marsaud, ancien chef du Service central de lutte antiterroriste du parquet de Paris, reçoit la visite d'un inconnu se présentant comme membre des services de renseignements algériens. Ce visiteur explique à Marsaud que l'affaire des moines était une opération montée par les services algériens ou par l'armée algérienne. Marsaud demande alors au ministre français de la Justice, Jacques Toubon, d'ouvrir une enquête. Toubon dit niet. L'affaire en restera là. Décembre 2003, des proches des victimes des moines portent plainte et se constituent partie civile. Début 2004, le dossier atterrit chez le juge Jean Louis Bruygière. Ce dernier auditionne l'ancien ambassadeur en Algérie Michel Levèque, le général Rondot, l'ex-patron de la DGSE, Jacques Dewatre et l'ex-directeur du cabinet du ministre des Affaires étrangères, Hubert Colin de Verdière et dépêche même une commission rogatoire en Algérie. Mais l'enquête avance à pas de tortue... En mai 2007, Bruygière, parti pour une carrière politique au sein de l'UMP, est remplacé par Marc Trévidic. Ce dernier passera de longs mois à éplucher les dossiers laissés par son prédécesseur. Parmi ceux-ci, figure l'affaire Tibhirine.
Qui est Marc Trévédic ?
Arrivé en 2006 au pôle antiterroriste, Marc Trévidic, 43 ans, hérite de dossiers sensibles, notamment l'attentat de la synagogue de la rue Copernic à Paris qui avait tué quatre personnes en 1980, les massacres au Rwanda en 1994, l'attentat de Karachi qui a coûté la vie à 14 Français en mai 2002 et bien sûr l'assassinat des trappistes. Gros travailleur, méthodique, fin connaisseur des groupes islamistes, ceux qui ont approché ce jeune magistrat ne tarissent pas d'éloges sur ses qualités. Trévidic est un fonceur qui n'a pas peur de mouiller la chemise, dit-on. Lorsque Sarkozy annonce en janvier 2009 la suppression de la fonction de juge d'instruction, magistrat indépendant par son statut, pour confier les enquêtes aux procureurs, nommés sur décret du président de la République, Trevidic s'est opposé publiquement à la réforme du président français. Bref, c'est un juge déterminé à reprendre à zéro l'instruction sur la mort des moines, quitte à soulever une tempête politique entre Paris et Alger.
Qu'a dit de nouveau Buchwalter ?
Entendu le 25 juin 2009, ce général affirme qu'un officier algérien lui a fait part d'une confidence recueillie auprès de son frère qui commandait l'une des deux escadrilles d'hélicoptères affectées à la 1re Région Militaire de Blida. Buchwalter explique que les trappistes ont été victimes d'une bavure de l'armée qui a bombardé par méprise un campement du GIA dans lequel se trouvaient les sept trappistes. Jusque-là, la version officielle des autorités algériennes est claire : ils ont été enlevés et tués par le GIA. Le communiqué n° 44 du groupe armé en fait foi. n Pourquoi ce général a-t-il décidé de parler maintenant ? Juillet 2008. Le journal italien La Stampa publie une enquête sur la mort des moines. Sous le sceau de l'anonymat, « un haut fonctionnaire occidental » révèle que les trappistes ont été abattus par erreur par l'armée algérienne. Qui est ce fonctionnaire ? Convaincu que celui-ci n'est autre que François Buchwalter, Armand Veilleux s'ouvre à Me Patrick Baudouin, avocat des proches des victimes. Buchwalter lui avait tenu des propos similaires quelques années plus tôt. La suite ? Baudouin demande au juge Trévidic d'entendre le témoignage de Buchwalter. Pourquoi a-t-il parlé alors ? Pour soulager sa conscience ? Possible. Mais pas que ça ! Depuis la mise à mort des moines, l'homme s'est engagé à garder le silence à la demande des officiels français.


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