Composée de cadres des directions de l'environnement, du commerce, de l'inspection vétérinaire et de la santé, une commission intersectorielle s'est rendue ce jeudi dans les locaux de l'abattoir de Constantine où elle avait pour mission de contrôler le fonctionnement des différents rouages de cet établissement. Diligentée sur instruction expresse du premier responsable de la wilaya, les membres de cette commission se sont attelés à dresser un état des lieux, aussi objectif que possible, notamment au plan sanitaire qui constitue, à ce niveau, le segment le plus sensible. Et de ce point de vue, il semble que beaucoup de langues se sont déliées pour stigmatiser et dénoncer une situation où tous les voyants clignotent au rouge. Comme il fallait s'y attendre, l'absence d'hygiène s'est imposée d'emblée en raison de la persistance d'une situation jugée intolérable au vu des nombreux indicateurs dévoilant la déliquescence de cette structure. Notamment, un manque d'eau, de climatisation et l'utilisation de sacrificateurs ne répondant pas aux normes en vigueur. En fait, il suffit d'emprunter la rue longeant l'abattoir pour se rendre compte que tout ne tourne pas rond au niveau de ce lieu, situé, rappelons-le, à la zone industrielle Palma. En effet, des odeurs nauséabondes se dégagent en permanence de cet endroit, où, par définition, tout devrait être nickel. Ce qui est loin d'être le cas.