Résumé des épisodes précédents : l'ouverture du cube a enfin été trouvée. Tout simplement en dessous. Le chef des services est bien sûr le premier à y être entré. Tout le monde – du moins ceux qui sont encore sur la plage – est debout, face au cube, attendant la fin du mystère. L'attente n'a pas duré ; au bout de quelques minutes, la voix caverneuse du chef s'est faite entendre : Je savais que c'était l'œuvre du diable ! De qui ? a demandé Jalil. Le chef est resté un moment à marmonner et jurer tout seul, puis il est ressorti. Alors chef, a demandé l'un de ses subalternes. C'est quoi ? C'est un bar ! Un bar en plein Ramadhan ! Un quoi ? demande Jalil Un bar ! Un tripot. Un endroit où les gens boivent. Y a une table, des caisses de bière, un frigo, à manger, des chaises et un même un poste pour la musique. C'est un enfer ! Un bar clandestin ? Dans un cube au bord de l'eau ? Ils pensent à tout, a murmuré Boubou, le maître nageur. Au début, personne n'y a pensé. Mais c'est la mère Bentob, revenue de son fourneau, qui a demandé : Mais comment ils entrent dans ce bar-cube ? Le chef a jeté un regard méprisant aux estivants, comme s'ils étaient responsables de ce cube : Y a un trou. Et un tunnel. Et il mène où ? Le chef a ajusté sa tenue : C'est ce qu'on va voir. Ajoutant à l'adresse de ses collègues : On y va. Les hommes en noir se sont engouffrés dans le cube. Puis dans le trou. Puis dans le tunnel. Noir. Le jeune sergent qui était devant a chuchoté au bout d'une vingtaine de minutes : Chef, y a une lumière au bout... C'est sûrement pas le paradis... Les hommes ont continué à avancer à quatre pattes dans le tunnel et sont sortis du trou. Au niveau du village de Sidi Krafess, près de l'APC. Ils se sont mis debout. Devant la mairie, ils ont trouvé Yu le Chinois, le père Bentob, Tchachali, Soad et Widad. Au nom de la loi, je vous arrête. ... à suivre