Où en sont les mesures prises par le gouvernement pour éradiquer progressivement les 18 316 logements en préfabriqué construits au lendemain du séisme de 1980 ? La principale mesure, rappelons-le, porte sur l'octroi d'une aide financière de 70 millions de centimes à chaque famille concernée pour de nouvelles constructions ou le parachèvement des travaux de remplacement de ce type d'habitat. Le dernier bilan qui nous a été communiqué par la Direction de l'habitat et des constructions publiques (DLEP) fait état de 222 dossiers déposés, 123 validés et 61 décisions de construction établies par la commission de wilaya. Même si ce nombre reste inférieur, voire insignifiant, par rapport au nombre des occupants de ces habitations, les autorités restent plutôt optimistes et affirment que l'opération va enregistrer un engouement certain. L'aide en question est fractionnée en trois tranches et le souscripteur s'engage à démolir le logement en préfabriqué après la fin des travaux et la réception du projet. L'autre mesure de soutien concerne le crédit bancaire d'un montant de 200 millions de centimes à un taux de 2%. Là aussi, il y aurait moins de dossiers déposés mais l'on s'attend à « un afflux de demandeurs » après le mois sacré du Ramadhan. De l'avis de beaucoup de sinistrés de cette catastrophe naturelle, l'aide accordée est nettement insuffisante et ne permet pas la réalisation de nouvelles constructions compte tenu de beaucoup de facteurs. Nombre d'entre eux exclus de démolir leurs habitations souhaitent disposer de cette contribution de l'Etat pour pouvoir procéder à des extensions ou des aménagements de leurs logis, pour des raisons liées à l'espace et à l'éclatement de la famille.