Les prix des produits de large consommation ne cessent d'augmenter depuis le début du mois de Ramadhan, la mercuriale flambe et les chefs de famille sont contraints, malgré eux, de faire preuve de courage et de patience durant ce mois sacré. Les commerçants usent de leur imagination pour justifier la hausse des prix. Avec un pouvoir d'achat érodé, plusieurs clients déambulent longtemps entres les étals dans l'espoir d'économiser quelques dinars, certains mêmes passent presque toute la journée sans acheter vraiment grand-chose, pendant que d'autres réussissent tout de même à « jongler » avec les calculs pour pouvoir ramener ce qu'il faut pour garnir leur table du f'tour. La hausse des prix a touché beaucoup plus les produits les plus demandés durant ce mois sacré, à savoir le kilo de viande qui a atteint, chez certains bouchers, 900 DA. La laitue reste aussi inaccessible alors que le citron, très utilisé durant le mois de Ramadhan, est devenu « l'agrume des rois ». Il a créé vraiment la surprise cette année puisqu'il est cédé parfois à plus de 400 DA. « Il est bien plus cher qu'un kilo de kiwi », nous dira avec humour une jeune dame faisant ses courses au marché de fruits et légumes de la ville des Roses, chose qui est inconcevable pour une wilaya réputée pour sa vocation agrumicole. Interrogé sur ce phénomène de hausse des prix, M. Boulghobra, directeur du commerce de la wilaya de Blida, nous dira : « Les prix sont généralement libres, ils dépendent de l'offre et de la demande. Toute cette flambée des prix est due essentiellement à l'irrégularité de la production des produits de large consommation. Cela pousse les spéculateurs à profiter de l'occasion… »