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Il y a 70 ans éclatait la Seconde Guerre mondiale : Aux limites du désespoir
Publié dans El Watan le 01 - 09 - 2009

Beaucoup de dirigeants occidentaux n'ont plus l'âge de célébrer aujourd'hui le soixante-dixième anniversaire du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, ou parce que plus simplement, ils ne sont plus de ce monde. Leurs témoignages auraient été très précieux, car et même si beaucoup a été dit sur cette guerre, le monde subit encore ses conséquences. Et aujourd'hui, il s'agit de préserver le monde d'une telle calamité qui a fait près de 50 millions de morts, dont 25 dans la seule Union soviétique qui a d'ailleurs cessé d'exister, et avec elle, le communisme.
Tout donc s'est joué le 30 septembre 1938, à travers les accords de Munich, lorsque Français et Anglais livrent au dirigeant allemand Adolf Hitler la Tchécoslovaquie, comme si celle-ci leur appartenait en propre. Anglais et Français étaient persuadés qu'en agissant ainsi, ils auraient la paix, sauf qu'Hitler pensait autrement et tire de son succès la conviction que tout lui est permis. Le Premier ministre britannique, Neville Chamberlain, signataire de cet accord, n'hésite pas à affirmer que le Führer « est un homme sur qui l'on peut compter lorsqu'il a engagé sa parole ». En France, au lendemain des accords de Munich, tous les journaux titrent à la une : « La Paix ! ». Daladier est accueilli à son retour par une foule en délire. Un homme pourtant ira à l'encontre de cette opinion, et plus tôt que prévu puisque sa déclaration qui n'a pas attendu la fin des clameurs (fausses bien entendu), date de moins d'une semaine après le triste accord, soit le 5 octobre 1938. Il s'agit de Winston Churchill. Celui qui succédera au poste de Premier ministre de son pays, et mènera la résistance contre l'Allemagne nazie. C'est lui qui dira effectivement : « Notre peuple doit savoir que nous avons subi une défaite sans guerre, dont les conséquences nous accompagneront longtemps sur notre chemin. » La postérité retiendra de lui cette formule, dans une lettre postérieure : « Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix. Ils auront le déshonneur et la guerre. »
L'histoire immédiate lui donnera terriblement raison puisque l'armée allemande pénètre en Tchécoslovaquie et annexe les Sudètes. Hitler rectifie de son propre chef les frontières du pays en attendant de le conquérir tout entier. Plus rien n'arrêtera alors la machine de guerre allemande qui déferlera sur toute l'Europe, jusque et y compris les pays qui croyaient en être prémunis en pactisant avec Hitler, puisque même l'URSS signataire d'un pacte séparé, sera ravagée. Soixante-dix années plus tard, le risque d'une nouvelle Guerre Mondiale est-il définitivement écarté ? Il n'y a pas de réponse précise ou univoque, ce qui crédibilise ce risque, et même l'accentue. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, et comme si ceux qui en sont les auteurs faisaient appel à la charge symbolique, l'avertissement est parti de cette même ville allemande de Munich. Le pressentiment d'une guerre froide était l'un des grands thèmes évoqués ces dernières semaines par les médias occidentaux : l'OTAN s'élargit vers l'est, les Etats-Unis envisagent de déployer leur bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque, la Russie augmente quant à elle son budget militaire et promet des réponses asymétriques. Une vision du monde en noir et blanc inhérente à la guerre froide semble fortement ancrée dans bien des esprits à l'Ouest comme à l'Est, en particulier dans les milieux militaires.
Et toute aggravation des relations entre Russes et Occidentaux est interprétée, le plus simplement du monde, comme le début d'une nouvelle guerre froide. C'est le déjà ancien président russe qui a mis sur la table en 2007 un tel sujet à l'occasion d'une conférence dont le thème était « Les crises globales impliquent une responsabilité globale ». Vladimir Poutine soulignera alors que « les problèmes de la sécurité internationale sont bien plus larges que ceux de la stabilité militaro-politique. Ces problèmes concernent la stabilité de l'économie mondiale, la lutte contre la pauvreté, la sécurité économique et le développement du dialogue entre les civilisations ». Il affirmera en outre le caractère universel et indivisible de la sécurité avec le principe de base : « La sécurité de chacun signifie la sécurité de tous. » Il citera enfin l'ancien président américain, l'homme du New Deal, Franklin Roosevelt qui déclarait au début de la Seconde Guerre mondiale : « Où que la paix soit rompue, c'est le monde entier qui est menacé. » Et de ce point de vue, Vladimir Poutine n'est pas seul et même le premier à mettre en garde contre un tel risque.
Du temps même de la guerre froide, de nombreux pays avaient appelé à une sécurité collective alors même que se négociaient les accords de désarmement bilatéraux entre Moscou et Washington. Beaucoup, notamment depuis la chute du communisme, ne cessent de souligner les dangers de l'unilatéralisme, ou encore de la dégradation des rapports entre les deux hémisphères. L'on se souviendra alors que les pays non-alignés ont, dès 1973 depuis Alger, appelé à l'établissement d'un ordre international plus juste. Il n'est pas faux de dire que les pays riches ont bien perçu ce message, mais ils ont fait tout faux dans leur réponse. Ecouter sans entendre. Qu'en est-il de l'aide au développement, ou encore des objectifs du millénaire fixés en commun dans le cadre des Nations unies et qui se proposaient de réduire la pauvreté de moitié d'ici 2015 ? Rien, la course au profit et la tentative hégémonique toujours aussi forte annihilent jusqu'à la pensée, même si cela sert à alimenter les plus beaux discours. La liste des maux qui affectent la planète est bien trop grande pour ne pas susciter l'inquiétude. Le sentiment le mieux partagé, sauf qu'au bout, c'est du chacun pour soi, et conséquemment, la loi du plus fort. De nombreux conflits marquent cette situation, et ce qui sert de justice internationale est bafoué, comme c'est le cas en Palestine, en Afrique, et notamment au Sahara occidental.
Ce sont aussi la pauvreté, et même l'extrême pauvreté, et encore et toujours le pillage des ressources du tiers monde. Le monde a montré et de fort belle manière qu'il ne pouvait s'accommoder, et surtout accepter cette injustice dont on se rend compte qu'elle suscite et entretient le désespoir. On aura tout vu, le terrorisme et même la piraterie. On croyait que la chute du communisme et d'une manière plus générale la fin des idéologies assureraient un nivellement au moins au niveau du discours, même si l'on connaît sa limite. Mais enfin, croit-on encore, la fin de la division du monde en deux blocs allait redessiner les rapports internationaux. Faudra-t-il une troisième guerre mondiale pour redessiner véritablement les rapports mondiaux ? Beaucoup refusent d'y penser, parce que le monde a changé ainsi que les guerres. Une guerre des boutons, mais le monopole de l'arme nucléaire a été brisé. L'équilibre de la terreur, voilà un autre concept, mais est-il suffisamment dissuasif pour faire oublier la faim et l'injustice ? Pas si sûr que cela.


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